War for the Overworld est le plus digne successeur de Dungeon Keeper à ce jour !
Un superbe jeu de stratégie avec un petit côté god game qui offre un gameplay rafraîchissant pour le paysage vidéoludique actuel !

Pour un jeu de ce genre, War for the Overworld est plutôt impressionnant avec ses graphismes détaillés.
Le style à la fois sale et un peu cartoonesque donne beaucoup de personnalité à ses diaboliques créatures grotesques et aux détestables serviteurs de l’Empire !

Depuis une des mises à jour, vous avez la possibilité d’opter pour une ambiance sinistre en hommage au Dungeon Keeper original qui était une merveille en ce qui concerne son atmosphère bien sombre ! Bien sûr, rien ne vaut le classique de ce côté, mais c’est toujours agréable et très immersif !

En revanche, War for the Overworld est mal optimisé sur sa partie technique, donc évitez d’y jouer avec une patate…
Les temps de chargement sont aussi bien lourds même avec une machine correcte et avec un SSD…

War for the Overworld offre une ambiance sinistre et éthérée. Les musiques relèvent plus de l’atmosphère qu’autre chose, y compris pour les combats avec leurs percussions nerveuses.
Je préfère les Dungeon Keeper de ce côté, que ce soit pour l’aspect calme et angoissant du premier, ou les morceaux plus dynamiques du second… Mais ça reste très immersif, bien qu’un poil oubliable.

Les voix des personnages et des créatures font très bien le café, particulièrement celle de Mendechaus qui est interprété par Richard Ridings (le mentor anglophone dans Dungeon Keeper 2 ) !

Si vous venez de la franchise Dungeon Keeper et que vous attendiez une suite à son univers, le monde de War for the Overworld sera peut-être une déception pour vous…
En effet, il y a peu de sbires iconiques ou qui soient aussi mémorables qu’un Grand cornu (ou Horny)… Ce n’est vraiment pas la même chose quand on voit les équivalents, bien que les monstres aient des concepts très neufs pour la plupart.
On peut surtout évoquer le Vomito (ou « Chunder  »), la créature emblématique de WftO et un mélange évident des Trolls et des Démons bilieux.

Mais les idées restent créatives et l’histoire est bien plus profonde que dans la série de Bullfrog Productions, surtout avec le mentor (Mendechaus) et les maîtres du donjon qui sont véritablement explorés ici.
C’est indéniablement un progrès de ce côté et l’on prend plaisir à découvrir chaque Underlord et leurs caractères spécifiques ainsi que l’intrigue proposée dans le mode campagne !

L’humour sardonique est à son apogée avec Mendechaus ! Chacune de vos parties vous donnera le sourire avec ses commentaires et taquineries diaboliques qui égaieront vos noires entreprises souterraines !
La variété de ses répliques malicieuses est d’ailleurs impressionnante et vous aurez encore plus de surprises qu’au bon vieux temps !
De même, beaucoup de détails amusants sont présents un peu partout, comme moult clins d’œil et des parodies) visible dans les noms de vos serviteurs !

Un des plus gros points forts du jeu, surtout avec les contenus téléchargeables (dont deux qui sont gratuits). Vous pouvez très bien y passer une centaine d’heures si vous tentez de tout terminer et plus du double avec les DLCs et le Workshop.
Vous avez beaucoup de choses à débloquer, dont des thèmes de donjons et des skins d’ouvriers, ou des accomplissements.

Mais je vous préviens, c’est très difficile de tout obtenir… J’ai réussi à avoir les 100 % pour les succès, donc je peux témoigner de la torture que ça a été… Même une Maîtresse n’y prendrait pas plaisir…
Concentrez-vous sur l’essentiel ou regardez quelques guides pour au moins anticiper quelques objectifs ridicules…

En revanche, War for the Overworld peut être cher si vous voulez l’expérience « complète »… Vous avez en effet trois extensions ainsi que des packs cosmétiques, mais tout cela peut vite devenir coûteux en plus du jeu lui-même en dehors des soldes…
C’est surtout dommage que le retour de My Pet Dungeon (Mon P’tit Donjon) du second Dungeon Keeper soit payant…
Certaines apparences, notamment pour vos lutins, demandent même parfois de posséder des jeux spécifiques, tandis que d’autres ne sont plus disponibles ou trop limités…

War for the Overworld est la culmination des deux Dungeon Keeper ! Oui, j’ai bien dit deux , car il n’y a aucun autre opus, bien sûr !...
Bon, d’accord, mais c’est juste pour évoquer l’idée de la terre de remplacement du free-to-play maudit qui a été judicieusement adaptée dans WftO, mais le reste n’existe que dans l’imagination avide d’EA ! >:(

Le gameplay se ressent comme un parfait mélange de DK1 et DK2, avec une approche un peu plus moderne, libre et dynamique ! On se sent vite chez soi et War for the Overworld trouve le juste équilibre entre les qualités propres à ses modèles sans tomber dans leurs défauts spécifiques !
Vous avez même des nouveautés telles que les potions pour déclencher des effets intéressants, ou des mécanismes inédits qui peuvent par exemple téléporter vos sbires ou de l’or.

Mais si vous n’êtes pas familiers avec les légendes que j’évoque sans arrêt depuis le début, WftO devrait quand même vous plaire, que vous aimiez la stratégie à base de gestion ou le temps réel !
Vous êtes plongés dans un sombre souterrain et devez le creuser et le fortifier avec vos ouvriers afin d’y aménager diverses salles. Vous pourrez recruter moult créatures selon les pièces disponibles et vous devrez les superviser au mieux ainsi que votre donjon pour triompher de l’adversité !
En guise de système de War for the Overworld introduit les Veines du Mal avec des points à dépenser, ce qui vous permet de choisir ce que vous voulez débloquer en priorité.
Décidez donc de privilégier les sorts, les rituels, les potions, les mécanismes, les pièges ou les salles pour attirer des sbires… Ou vous pouvez aussi vous focaliser dans une voie particulière pour invoquer un titan redoutable !
Vous avez énormément de possibilités stratégiques et tous ces éléments se mélangent dans une exquise concoction malfaisante !

Sinon, vous pouvez toujours vous mettre à l’aise et laisser parler votre créativité avec votre royaume dans la campagne qui sert de bac à sable.
Vous pouvez en parallèle tenter l’excellent éditeur de maps ou My Pet Dungeon !
Il y a aussi un système de mutateurs pour altérer presque n’importe quelle règle de jeu.

War for the Overworld est une très bonne expérience de stratégie et de gestion, qui parvient à offrir plein de liberté et de créativité à ses joueurs.
Il est rafraîchissant tout en se conformant aux traditions de ses modèles.

Même si nous n’avons pas connu le monde de la surface une fois envahie par Horny, c’est sûrement ce que nous aurons de plus proche d’un Dungeon Keeper 3… Tant que la franchise restera entre les griffes nauséabondes d’une certaine corporation cupide, en tout cas…

Prenez l’intégrale en soldes préférablement et vous vous régalerez pendant des centaines d’heures de plaisirs démoniaques, si vous pouvez mettre de côté quelques difficultés frustrantes, cela dit.
Bref, un nouveau digne seigneur des jeux où l’on incarne les méchants, aux côtés de la série classique de Bullfrog et des Overlord !

Le roi des bacs à sable en deux dimensions !

Terraria est plus qu’exceptionnel, c’est à mes yeux l’un des meilleurs divertissements jamais créés tant il a à proposer !
Un chef-d’œuvre qui résulte de plus de treize ans de travail et qui est capable de vous emporter pendant des centaines d’heures, sans jamais vous lasser… et vous en redemanderez même après avoir passé le millier !
Oui, le temps que j’ai passé dans cet univers est terrifiant, mais c’est surtout parce qu’aucun autre jeu ne me donne autant envie d’y revenir chaque année !

Jouabilité et contenus :

Le gameplay est l’un des plus vastes qui soient au format 2D, avec une diversité titanesque d’armes, d’outils et autres objets, dont un bon nombre offre des mécaniques uniques !
Vous aurez constamment ce plaisir d’exploration et de découverte, avec tant de contenus à dénicher et à confronter au dangereux monde coloré de Terraria et à ses redoutables entités !
Loin d’être un simple Minecraft 2D comme beaucoup peuvent le penser lors des premières minutes, Terraria fera tout de même un excellent substitut de ce dernier si vous vous en êtes lassé et que vous voulez une bouffée d’air frais.
S’il y a bien un domaine où il surpasse Minecraft aujourd’hui, c’est bien le côté aventure avec ses dizaines d’événements et de boss aux adversaires et récompenses si variés, y compris pour ses multiples biomes qui en offrent pour tous les goûts !
Sans oublier ce sentiment de progression qui vous donne l’impression de passer d’un être frêle à un demi-dieu !

La quantité n’est pas un prétexte pour négliger la qualité dans Terraria. La majorité des équipements et des objets comme les grappins peut apporter une pléthore de mécaniques uniques entre eux.
Ils ne sont pas des simples changements de statistiques, plus vous avancerez et plus ils seront distincts ! La jouabilité lors de vos débuts a peu à voir avec ce qu’elle peut devenir des heures plus tard !
Même les divers biomes vous donnent beaucoup de raisons de les explorer chacun ! De plus, les objets qui servent d’inventaires utilisables partout feront en sorte que vous ne soyez pas surchargés toutes les cinq minutes comme Minecraft depuis tant de mises à jour…

La difficulté est assez corsée et exigeante, surtout lors d’une première partie, mais c’est très satisfaisant de la surmonter !
Si vous en redemandez même après avoir été tué tant de fois que vos tombes aient formé leur propre biome (oui, celui du cimetière est créé comme ça !), vous avez les paramètres Expert et Master ainsi que des mondes spéciaux qui rendent le jeu extrême !
Mais si c’est trop douloureux pour vous, le mode Journey vous permet de régler la difficulté comme vous le souhaitez en pleine partie ou de « tricher » avec divers avantages !
Cette « difficulté » vous donne aussi d’autres options pour modifier librement votre expérience comme altérer la météo ou le taux d’apparition d’ennemis…
Mais elle est surtout l’équivalent d’un mode créatif, à la différence que vous devez gagner vos objets infinis en les recherchant d’abord !

Créativité :

Justement, vous ne serez pas déçu non plus si vous êtes du genre créatif, car ce jeu arrive à faire mieux que des bacs à sable haut de gamme comme Minecraft malgré ses deux dimensions.
En plus des centaines de blocs, de murs, de meubles et d’autres éléments décoratifs, vous pouvez peindre chaque objet avec des dizaines de couleurs ou les enduire pour les rendre lumineux ou invisibles !
Si l’apparence d’une armure ou de certains accessoires ne vous plaît pas, vous pouvez revêtir quelque chose plus à votre goût dans des emplacements de vanités pour en obtenir l’allure sans altérer vos caractéristiques. Des tonnes de teintures sont aussi disponibles pour votre attirail, dont certaines ont des effets psychédéliques !
Mais la personnalisation ne s’arrête pas là, ou aux diverses chevelures et pilosités auxquelles vous pouvez appliquer des colorations qui changent selon certaines conditions…
Vous trouverez des compagnons cosmétiques, ainsi que d’autres qui peuvent vous éclairer et détecter des trésors, ou servir de montures très variées, dont certaines qui peuvent rebondir très haut ou voler !
Bref, je pourrais aller toujours plus loin en évoquant des choses comme les grappins, les wagonnets… mais ce serait encore gratter la surface tant il y aurait à dire !

Univers :

En ce qui concerne l’identité visuelle et sonore, Terraria offre un univers très inspiré de classiques rétros comme bon nombre de jeux indépendants. Mais il a pourtant bien sa propre patte et un bon juste milieu entre « tradition » et « modernité » !
Les graphismes sont simples, mais beaux et clairs, avec leur joli look « 16-bit » haut en couleur qui cache des sprites bien plus évolués et imposants qui vous attendent à la fin de votre quête, afin de bien vous éblouir face à ses menaces cosmiques !
Et si ce n’est pas votre style, le Workshop est là pour vous proposer des packs de textures ou de sons alternatifs !
Qui plus est, contrairement à d’autres titres similaires (n’est-ce pas, Starbound !), le jeu est techniquement très fluide, peu importe si votre machine est une patate périmée ! C’est difficile de subir des bugs ou des lags/chutes de fps, même en faisant tout pour « surcharger » votre monde ou en ajoutant des mods !

Les musiques, elles, sont plus un mélange de compositions modernes avec quelques petites notes 8-bit par-ci par-là qui se marient si efficacement avec les côtés mignons, glauques ou parfois épiques de Terraria !
Le jeu aura plus de 100 morceaux après la version 1.4.5… et pas un seul d’entre eux n’est à jeter, tant les compositions sont mémorables et accrocheuses !

Bien sûr, en tant que bac à sable qui offre beaucoup de liberté, il n’y a pas d’histoire à proprement parler. Mais l’aventure n’en demeure pas moins engageante avec sa profonde progression et les multiples PNJs très utiles et très charmants qui viendront habiter les constructions de votre choix !
L’univers de Terraria n’est pas en reste avec ses nombreuses thématiques et son lore subtil…
Telle que la peste putride que représente la Corruption qui infecte votre monde lentement, le Crimson composé des entrailles maléfiques encore vivantes d’un être ancien... Ou le Hallow qui est une surcompensation des forces lumineuses et qui massacre tout ce qui n’est pas féérique et fait d’arc-en-ciel comme lui !


Je pourrais encore vous écrire tout un livre pour vous dire à quel point Terraria est génial et quasiment dénué de défauts… Puis toute une saga si je commence à aborder les modifications comme Calamity ou Thorium, mais ce n’est qu’une humble évaluation Steam !
Ce n’est pas étonnant qu’il soit si excellent avec des mises à jour très soignées depuis près de treize ans par des développeurs authentiques et passionnés !
Une passion qui brûle autant que celle de la communauté qui produit des œuvres phénoménales dans tous les domaines, que ce soit pour les mondes, les constructions artistiques, les textures, les sons ou les mods !
D’ailleurs, sautez sur la bande sonore de Calamity. Les compositions de DM Dokuro en particulier sont parmi les meilleures musiques jamais réalisées dans le monde vidéoludique… alors qu’elles sont pour une modification d’un jeu indépendant ! Les pistes de l’opus annulé Terraria Otherworld sont particulièrement merveilleuses également !

Pour résumer, si vous n’avez pas encore Terraria, sautez dessus, car ce jeu vous divertira et satisfera votre imagination pendant des années sans jamais vous ennuyer !
Si vous demandez la Lune, Terraria vous la donnera… aussi métaphoriquement que littéralement ! :P