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Consigliato
0.0 ore nelle ultime due settimane / 16.1 ore in totale
Pubblicazione: 21 mag 2018, ore 4:22
Aggiornata: 21 mag 2018, ore 13:00

« Oui mais le titre a profité de 9 ans de développement ! » Ceci est probablement le dernier argument qui se devrait d'être recevable en la faveur d'un jeu. Car ce que l'on juge fait l'objet du présent, même dans la rétrospective d'une expérience de jeu qui ne finit que par trouver sa conclusion pendant le défilement des crédits. Dès lors que la tarification ou le temps devient un facteur limitant, la question de la portée d'une œuvre se ramène à l'éternel : « Alors Owlboy, oui ou non ? » Si on ne peut nier le caractère immensément qualitatif du titre, il vous faudra, pour répondre à ce cruel dilemme, remplir ce petit questionnaire psycho façon Femme Actuelle.

Otus est une jeune chouette décidément peu gâtée. Non seulement, elle est muette depuis la naissance, mais ce brave petit gars est considéré comme un incapable par son mentor. Heureusement pour Otus, son meilleur ami humain Geddy est un grand sensible et sait parler pour la chouette et la réconforter. À eux deux, il forme un incontournable duo : le hibou peut battre des ailes à loisir et le jeune technicien est un tireur sans égal une fois baladé dans les serres de l'animal ; on se déplace et tire ainsi librement autour de soi, façon twin-stick shooter. La première heure de jeu passée, une escouade de pirates aux imposants vaisseaux volants attaque les îles flottantes. Nos deux amis partent alors en quête de réponses afin de connaître les intentions des pirates, et (sans spoiler davantage) tenteront de les arrêter en en apprenant davantage sur la civilisation chouette.

(A) Vous êtes sensible aux chefs d'œuvres d'animation du studio Ghibli, de premier abord enfantins mais dont l'intrigue souvent sombre cache des personnages hauts en couleur et où les opposants rejoignent parfois le camp des adjuvants.
(B) Vous trouvez les dialogues trop longs, ce qui est bien paradoxal pour une chouette muette. Et puis il faut à chaque fois appuyer sur une touche pour les passer !
(C) Vous aimez quand la narration ne perd jamais en rythme et que les péripéties dynamisent l'action.

La chouette sait se défendre : en roulant ou tournoyant, elle peut assommer les ennemis et renvoyer les projectiles. Mais c'est surtout en rencontrant deux nouveaux amis qu'Otus pourra interchanger entre trois modes de tir différents, et débloquera ainsi l'accès à deux nouvelles compétences utiles pour l'exploration. Un petit côté MetroidVania timide, donc, mais bien présent. Enfin, fort heureusement, nos compères, très souvent utiles dans la résolution des puzzles ou des combats, peuvent être rappelés n'importe quand et ne peuvent pas mourir. Ouf !

(A) Les échanges comme les rencontres ponctuent et dynamisent agréablement la progression. D'ailleurs vous n'aimez guère le côté gamification (power-ups, xp, armes et munitions) pour vous concentrer sur l'aventure.
(B) La jouabilité n'est pas exempt de nombreuses frustrations. Il n'est pas possible d'agripper un fruit ou un autre objet sans s'en débarrasser des serres d'Otus au passage, ce qui crée des manipulations souvent manquées ou imprécises. Pour passer en mode aérien, il faut d'abord sauter puis presser à nouveau la touche saut. Cela ne paraît pas être une grande peine, mais quand les ennemis vous projettent au sol à la moindre attaque, ça devient à force très lourd d’enchaîner les déplacements terrestres et aériens. Otus est d'ailleurs si lent qu'il faut sans arrêt spammer la touche de roulade !
(C) L'exploration comme la narration prennent une place prépondérante : vous n'êtes pas du genre à pester sur de mineurs manquements aisément comblés par le temps d'apprentissage et/ou le skill.

Les combats se règlent généralement assez simplement, l'assistance à la visée mâchant une grande partie du travail : il faudra donc se concentrer sur le déplacement dans la pièce pour éviter les projectiles ou les ennemis et parfois chercher leur point faible, la chouette étant beaucoup mise à contribution ; on ne manquera pas une attaque toupie pour se débarrasser des armures et assommer l'opposant. En fait, la difficulté proviendra surtout des boss, monopolisant une bonne partie de l'espace de la salle de combat, si bien que pour une chouette qui a besoin d'étaler ses grandes ailes et son compagnon, l'épreuve se surmontera souvent après de nombreux échecs et quelques projections de manettes dans le mobilier.

(A) Le bestiaire sait se varier et les boss sont visuellement impressionnants de détail et de classe. Les pics de difficulté risquent toutefois de vous désarçonner, et en toute franchise, n'étaient pas vraiment nécessaires (vous vous en remettrez quand même).
(B) Certains patterns de boss sont vraiment impitoyables (au premier abord, hein). Mais bon, pour une fois que vous avez de la difficulté, vous ne cracherez pas dessus !
(C) Il est vraiment dommage de devoir se retaper les combats à chaque aller et retour (les créatures réapparaissent avec le changement d'écran), d'autant que la répétitivité n'a jamais été une plus-value.

L'exploration se fait en débloquant l'accès successif à des donjons à thème (les ruines d'un temple, un navire pirate, etc.) suivant la progression naturelle de l'histoire. Il n'est pas rare que des scripts ou des péripéties déclenchent des phases de gameplay variées : scrolling forcé (l'inévitable montée de la lave en fusion) ou séances d'infiltrations improvisées, par exemple, cassent une monotonie qui n'a pas le temps de s'installer. La conception des donjons est plutôt modeste mais efficace : bien que l'architecture ne soit pas tortueuse en soi, l'absence de carte compense.

(A) Les moments de contemplation alternent les phases plus nerveuses et exigeantes. Un peu trop par moment, ça frôle parfois le Die & Retry. Heureusement, les checkpoints sont nombreux.
(B) L'absence de carte ne vous fait pas peur, mais les énigmes sont très, trop simples. À quoi bon introduire de nouvelles mécaniques si ce n'est pas pour les exploiter à bon escient ?
(C) Vous êtes complétionniste, auquel cas la progression sera nettement ralentie (je pense particulièrement à toi, maudit jeu du canon). Un seul waypoint dans le jeu, mais a priori pas ou peu de backtracking obligatoire, ouf.

Allez, je finis par évoquer ce qui fait la force incontournable du titre : Owlboy frôle le génie artistique. Le pixel-art fait preuve d'un travail minutieux sur les détails et la lumière. Et quand on sait que chaque objet de l'environnement est animé d'une vie crédible, difficile de ne pas décrocher la mâchoire. Enfin, deuxième et imposant pilier d'une œuvre de mains de maîtres, la bande-son orchestrale[jonathangeer.bandcamp.com] est tantôt majestueuse, entraînante, épique ou sombre ; certaines pistes (68 en tout !) n'existent d'ailleurs que pour des passages très cours du jeu : un travail d'artisan !

(A) Vous êtes facilement submergés d'émotions, vous riez et puis pleurez dans la foulée. Attention à l'ascenseur émotionnel quand même ;)
(B) Putain la D.A. quoi ! (ʘᗩʘ')
(C) Le jeu vidéo est un médium visuel et sonore et Owlboy marque d'une pierre blanche son histoire !

Vous avez un maximum de (A) : vous vous concentrez sur l'esthétique et la narration dans ce qu'elles constituent d'après vous le squelette d'un jeu. Mis à part quelques ennuyants passages de gameplay, une épopée formidable vous attend. Vous avez un maximum de (B) : le gameplay est le cœur d'un jeu et vous êtes exigeant : certes les séquences de gameplay s'alternent bien mais sont trop succintes. Les donjons vous ennuient de part le manque certain de challenge, et de manière général, l'aspect MetroidVania est réduit à peau de chagrin. Owlboy vous décevra. Vous avez un maximum de (C) : vous cherchez dans un jeu d'action-aventure une expérience globale et saurez faire fi quelques écueils par ci-et-là : un jeu cousu finement comme Owlboy sera pour vous très satisfaisant et divertissant ! En somme, l'effet « Quoi, 10 heures déjà ? »
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16 commenti
Parallel Platypus 2 mar 2020, ore 14:37 
J'espère que les pavés n'étaient pas trop indigestes ! :robotloveskitty:
Guizminator 2 mar 2020, ore 12:57 
Le jeu est très beau, en effet. Merci pour la découverte !
Parallel Platypus 21 mag 2018, ore 13:05 
@Berserkr, Merci ! Décidément la cécité m'atteint. Merci aussi pour cette note de grammaire qui m'échappe trop souvent. Fichtre, rien ne me choque à l'oreille, je suis vraiment mal éduqué. :p

@Lefty, Désolé, j'ai voulu usé de balises pour aérer le texte mais je n'ai plus de caractères disponibles. Si ça devient un retour récurrent, je vois pour suprimer une ligne ou deux.
Lefty ♣ 21 mag 2018, ore 12:54 
J'ai eu beaucoup de mal à poursuivre ma lecture du fait de ce format. Mais je suis apparemment minoritaire. ^^'
Berserkr 21 mag 2018, ore 12:28 
Excellente la mise en forme, j'aurais adoré avoir l'idée ! Et ce sera ACACC en ce qui me concerne. :)

Sinon, je me permets deux petites remarques :
1) Une phrase redondante au §4 : Un petit côté MetroidVania timide donc mais bien présent. ".
2) Et un subjcontif oublié, fin de §8 : "... bien que l'architecture ne soit pas tortueuse en soi ...".
Parallel Platypus 21 mag 2018, ore 9:34 
EDIT : j'ai modifié la petite ligne qui parlait de la difficulté des boss, un peu trop hyperbolique (pour l'effet de style raté). Faudrait pas croire que les boss du jeu rivalisent avec ceux de Cuphead non plus.

@RG
Au plaisir mon ami, si j'écris, c'est surtout pour vous ! :skyesmile:
Parallel Platypus 21 mag 2018, ore 9:26 
"2ème choix: "Otus est d'ailleurs si lent qu'il faut sans arrêt spammer la touche de roulade !" Peu de passages l'empêchent de voler, honnêtement; c'est minime. Et dans les Zelda, il n'y a pas d'autre choix! ;)"

Je n'évoque pas ici les passages de plateforme pure, je me suis mal fait comprendre ! Je voulais dire que le déplacement aérien de la chouette est à mon goût un peu lent.
Parallel Platypus 21 mag 2018, ore 9:25 
Mille mercis Nata pour les corrections et le retour sur le format ! Après plusieurs heures sur la rédaction du test, j'avais quelque mal à me relire, les lignes d'écritures commençaient à se doubler. :clunk:

Comme tous les tests, c'est très subjectif en effet, notamment la partie difficulté. Contrairement à ce que l'on peut penser, j'ai pas eu trop de problèmes sur les boss (le boss final était même très trivial avec l'objet secret du shop qui accorde des frames d'invulnérabilités sur la roulade) , mais j'écris souvent pour un lectorat plus hétérogène. Le seul boss a m'avoir réellement posé un problème (à comprendre une dizaine de retry au moins), c'est le boss golem (comprendras qui pourra). Mais comme tu dis, une fois les patterns comprises, piece of cake . Le jeu est vraiment globalement juste.
Rouge Gorge 21 mag 2018, ore 8:47 
Oh parfait, ça sent le jeu qui va me plaire. Déjà dans ma bibliothèque, il n'y a qu'à s'y mettre comme on dit.
Oui, très originale cette évaluation en test psycho, et diablement sympa à lire et faire.
D'après les résultats, le jeu ne peut que me plaire si j'arrive à passer outre une légère frustration, mais je ne m'en fais pas pour ça. Banco quoi.
Excellente évaluation Platy, comme toujours, un vrai plaisir. :)
Enata 21 mag 2018, ore 8:41 
Au passage, très sympa, cette présentation sous forme de test psycho. J'y avais aussi pensé pour d'autres jeux, mais j'ai du mal à être objectif sur les autres points à définir. D'ailleurs, pas de réponse établie pour moi car je ne suis pas neutre; j'ai adoré ce jeu (même le minijeu du canon, que j'aurais pourtant du mal à terminer à nouveau sans me tromper). ^^