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Posted: 4 Nov, 2022 @ 10:12am
Updated: 25 Nov, 2022 @ 2:25pm

Il m'aura fallu une cinquantaine d'heures pour obtenir le 100% sur ce jeu, DLCs inclus. The Outer Worlds n'est pas un jeu parfait et il n'est pas particulièrement inventif, mais, sincèrement, il a coché pour moi de nombreuses cases pour que l'expérience globale soit extrêmement satisfaisante.

Oui, nombre de mécaniques de jeu sont vues et revues. Oui, Obsidian a clairement fait de l'Obsidian en se rappelant assez justement que la soupe reste bonne dans les vieilles marmites. Mais, personnellement, ce côté conventionnel des choses m'a permis d'évoluer très vite et avec aisance dans un jeu aux codes que je connaissais déjà. D'ailleurs, le jeu ne propose pas de lourd tutoriel en début de partie, simplement des écrans explicatifs la première fois que vous allez interagir avec tel ou tel élément ou effectuer telle ou telle action.

On retrouve dans ce jeu tout ce qui constitue un RPG traditionnel, avec les attributs à définir en début de partie (physique, mental & personnalité) et qui ne pourront pas évoluer ensuite (sauf malus/bonus temporaire). Ensuite viennent les compétences comme le combat au corps-à-corps ou à distance, l'ingénierie/piratage, le dialogue/persuasion, le marchandage, la discrétion, etc. À chaque niveau gagné (36 max.), 10 points sont à attribuer pour un maximum de 100 points par compétence (jusqu'à 150 avec les DLCs). Enfin, vous avez des aptitudes à débloquer mais ici, pas d'arbre avec des aptitudes qui ne se débloquent qu'en fonction d'autres précédemment acquises dans un même embranchement. On a droit à une liste parmi laquelle choisir et on passera à la liste du palier suivant après avoir acquis suffisamment d'aptitudes. La recette de The Outer Worlds est de fait simple, efficace, classique, très classique même, mais ça marche extrêmement bien, d'autant que vous pouvez à tout moment réattribuer vos compétences et aptitudes dans votre vaisseau, si par exemple vous vous rendez compte que le combat au corps-à-corps ne vous convient plus vraiment ou encore que vous préférez ne pas jouer avec des compagnons.

Jeu de rôle oblige, vos compétences vous permettront de plus ou moins facilement dicter l'orientation du scénario en fonction des choix que vous allez faire, quitte parfois à ne pas plaire à votre équipage. On peut vraiment opter pour des dénouements radicalement différents voire même parfois éviter complètement certains combats cruciaux à condition de disposer des bonnes compétences de dialogue. De fait, la rejouabilité du titre est excellente, car en plus de la liberté que vous avez de construire des personnages aux styles de jeu opposés, vous pouvez aussi choisir de vous allier ou de vous opposer à tel ou tel PNJ, avec des conséquences parfois inattendues sur le déroulé du scénario.

Pour ce qui est de l'histoire et de l'univers dans lequel on évolue, c'est un régal d'écriture, d'humour et d'humour noir en particulier. La trame scénaristique principale est solide et ponctuée d'une palanquée de quêtes annexes qui permettent d'explorer de fond en comble les différentes cartes proposées, pour en apprendre davantage sur l'univers du jeu comme sur vos compagnons (ceux-ci débloqueront des compétences spéciales si vous finissez leurs histoires respectives). Les DLCs Péril sur la Gorgone et Meurtre sur Éridan proposent chacun un scénario intéressant à suivre dans des environnements assez différents du jeu de base.

Pour finir, côté bande-son et visuels, j'ai pu profiter du jeu qui tournait comme un charme avec les graphismes à fond sur grand écran. Maintes fois, j'ai trouvé que les panoramas proposés étaient très chouettes avec de jolies différences de rendu suivant le moment de la journée (cf. ces quelques captures d'écran). Et donc tout cela est parfaitement mis en musique par une bande-son de qualité, que l'on peut d'ailleurs acheter sur Steam et ce n'est pas par hasard.

Si vous aimez les RPGs à l'ancienne, je ne vois pas comment vous pourriez ne pas apprécier The Outer Worlds. Quelques remarques et reproches néanmoins :
- Comme dans l'excellent Star Wars KOTOR des mêmes auteurs, le vaisseau spatial n'est ici qu'un prétexte pour expliquer plus facilement les changements drastiques de décor d'un biome à l'autre. Pas de combats spatiaux ni de déplacements que l'on gère avec le vaisseau, tout est automatisé. En définitive, notre vaisseau n'est rien de plus qu'une maison qui se téléporte.
- Le début du jeu est assez punitif et force plutôt à la discrétion, surtout en mode supernova. Passé un certain cap cependant, on roule assez facilement sur ses adversaires, même dans ce niveau de difficulté.
- Les compagnons sont assez inutiles, sauf si vous les paramétrez pour se battre à distance avec par exemple de grosses mitrailleuses à plasma. Mais même en leur faisant éviter le corps-à-corps et en leur demandant de rester à distance, ils ont facilement tendance à passer l'arme à gauche, surtout encore une fois en mode Supernova. Heureusement, on peut obtenir des aptitudes qui permettent de limiter la casse.
- Dommage que l'on ne puisse pas aller au-delà du niveau 36 alors que les armes peuvent être améliorées jusqu'au niveau 41. J'étais déjà au niveau maximum quand j'ai entamé le second et dernier DLC.
- Le bestiaire se renouvelle peu : on a les maraudeurs, les primates, les canidés, les raptidons, les mantes et leurs dérivés. Et puis c'est tout.
- J'aurais aimé davantage de personnalisation pour les armures notamment, il y a assez peu de variété au final parmi les styles disponibles.
- Certaines armes ont un look vraiment alambiqué qui fait plutôt gadget/jouet que véritable machine à tuer. C'est particulièrement vrai pour les armes scientifiques.
- On ne voit quasiment jamais son personnage, encore moins de près, si bien que la personnalisation de ses traits en début de partie est rendue anecdotique.
- L'IA ne remarque pas nos compagnons accroupis au beau milieu de rien quand ils nous suivent à distance et que l'on est soi-même accroupi (derrière une caisse par exemple). Je comprends qu'il ne s'agit pas de rendre l'infiltration impossible à cause des compagnons mais ça donne parfois des situations cocasses.
- Ce n'est pas un vrai open world et c'est vrai que de se taper des écrans de chargement quand on rentre dans tel ou tel gros bâtiment ça fait un peu dépassé. Après, on parle d'une à deux secondes avec un bon SSD, donc rien de bien dramatique non plus.
- La surface des biomes à explorer est très variable et c'est un peu déroutant. Certaines zones sont assez vastes et permettent d'explorer pendant un bout de temps (Monarch ou Gorgone) quand d'autres sont vraiment très petites et on se demande même si on ne passe pas à côté de quelque chose.
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