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0.0 hrs last two weeks / 7.1 hrs on record
Posted: 11 Feb @ 3:48pm
Updated: 13 Feb @ 10:20am

Comme son nom l'indique, Road 96: Mile 0 ne vous propose pas de parcourir la route 96, mais bel et bien de faire du sur place dans la bourgade de White Sands où toute la caste de Petria a élu domicile. Si vous avez aimé ce fantastique simulateur de road trip qu'est Road 96 et que vous escomptiez revivre un voyage de la même trempe avec ce préquelle, vous allez déchanter.

En effet, si le joueur replonge effectivement dans l'ambiance de Road 96, retrouvant l'interface, la patte graphique, la bande-son aux accents nineties et les mini jeux, il devra se contenter de cela : point de périple, aucun embranchement qui pourrait moduler le cours des évènements ni de nouveaux protagonistes charismatiques qui donneront le sourire.

Dans Mile 0, l'errance se limite à la ville de White Sands pour faire progresser une histoire entrecoupée de séquences rythmées, sortes de parcours musicaux à la Sonic qui dénotent complètement du premier jeu. Road 96 était un simulateur de road trip aux accents synthwave, Mile 0 est un jeu musical où il vous faudra taper en rythme pour réussir des parcours alambiqués et ainsi faire progresser la narration. Voilà un virage artistique des plus déroutants, presque étrange, tant les clins d’œil au premier jeu sont légion et indiquent nettement que Mile 0 s'adresse aux admirateurs de Road 96.

C'est en faisant complète abstraction de l'aspect "virée dans le désert" propre à Road 96 que vous pourriez éventuellement être en mesure d'apprécier Mile 0 et ses pistes sur lesquelles se trémoussent Kaito et Zoé, alors que se dévoile un pan de l'histoire de Petria au gré de leurs acrobaties.

Mile 0 n'est pas mauvais, mais c'est un jeu surprenant car radicalement différent de Road 96, malgré leur appartenance commune à un même univers. Ce n'est que vers la fin, lorsque l'on prend enfin la route 96, que la nostalgie du premier jeu nous submerge alors que les premières notes de "Kalax - Night Home" se font entendre. On se remémore alors à quel point Road 96 fut une balade vidéoludique d'exception, et que Mile 0 aura été en définitive une préquelle déconcertante. C'est aussi à l'approche de la conclusion que l'on comprend que rejouer Mile 0 ne changera pas la trajectoire de l'histoire, l'absence de rejouabilité étant un autre point qui distingue cet opus de son aîné, même si plusieurs fins sont disponibles.

Dès les premiers instants du jeu, vous devrez parcourir une piste avec le skate de Kaito, et saurez ainsi quasiment immédiatement si le dernier né de Digixart serait en mesure de vous convertir ou s'il faut vous faire rembourser... pour reprendre la route avec Road 96.

À noter qu'en huit heures de jeu, j'ai dû composer avec deux bugs mineurs : un dialogue qui n'a pas déclenché la suite de l'histoire (un retour au menu principal a résolu le problème) et mon personnage qui a traversé une piste après un saut (frustrant quand on souhaite parfaire chaque parcours en vue du 100%).
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