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2
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0.0 hrs last two weeks / 15.2 hrs on record
Posted: 22 Feb @ 3:55pm
Updated: 7 Apr @ 1:03pm

Je n'avais jamais touché à un Ratchet & Clank préalablement, même si ma PlayStation 2 a accumulé les jeux à l'époque (ceci dit, il y avait vraiment de quoi faire alors). C'est donc en parfait néophyte que je me suis attaqué à ce Ratchet & Clank: Rift Apart.

La plastique du titre est indéniablement exceptionnelle, et c'est subjugué par un moteur graphique aux accents Pixar-esques que l'on démarre cette aventure promettant d'être palpitante. Dès les premiers instants, on mesure les moyens mis en œuvre pour donner au jeu une esthétique d'envergure. Les couleurs chatoyantes virevoltent, l'action est effrénée, ça fuse dans tous les sens... Tout cela prodigue immédiatement une fantastique dose de dopamine, évoquant davantage une expérience cinématographique interactive plutôt qu'un simple divertissement vidéoludique. C'est parfaitement fluide, les FPS sont au rendez-vous, sans bug à l'horizon : une fois encore, nous pouvons remercier Sony de nous faire profiter de portages réussis sur PC !

Rift Apart n'est par ailleurs pas un énième open world à la plastique léchée mais aux quêtes répétitives et insipides. Comme pour mieux vous faire vivre ce film d'animation dont vous êtes le héros, le jeu s'inscrit à l'opposé de ces productions aux cartes gigantesques parsemées de babioles à collectionner et autres objectifs secondaires barbants. Chacune des neuf planètes jouables dévoile un environnement différent et propose des étendues de jeu limitées mais qui offrent une certaine latitude d'exploration, en plus de parfaitement servir la narration.

C'est au moyen d'un méli-mélo de mécaniques de déplacement ingénieuses et variées que l'on va progresser dans l'histoire. Certaines sont plus originales que d'autres, à l'instar des changements de dimension astucieux ou des puzzles façon Lemmings. Côté arsenal de combat, la panoplie d'armes est non seulement pléthorique mais également extravagante voire loufoque. Certaines armes sont délicieusement novatrices, comme l'arroseur topiaire qui transforme vos adversaires en végétation l'espace d'un instant. Cette variété est clairement l'un des points forts du jeu, pour proposer plusieurs façons de se battre et de prendre du plaisir ; tant mieux, car vous allez passer l'essentiel de votre temps à canarder tout ce qui bouge !

Ces notes d'inventivité et de créativité ici ou là suffiront sans doute à vous charmer, à vous surprendre et à vous amuser. En un sens, Rift Apart est un jeu rafraîchissant où l'on alterne les terrains connus et les terres inconnues.

Malheureusement, la dernière planète du jeu et sa fin sont décevantes. L'autodérision et l'humour, si présents au début avec ces ennemis benêts mais quelque part attachants, cèdent leur place à un déroulé plus conventionnel. Le jeu se prend soudain au sérieux tandis que s'enchaînent des vagues d'adversaires toujours plus nombreux et que l'on verse dans la simplicité. Côté scénario, même refrain : la fin est quelconque. On aurait préféré un dénouement plus surprenant, plus excentrique, ancré dans la folie qui transparaît dans tant d'autres aspects du jeu. Cet étiolement final a de quoi laisser le joueur mi-figue mi-raisin, d'autant que l'aventure se boucle à 100% en une quinzaine d'heures.

Je n'aurais pas été gêné outre mesure par cette durée de vie si l'expérience avait été exceptionnelle du début à la fin. Mais il faut reconnaître que cette pointe d'amertume finale vient ternir l'ensemble. À 60 €, Ratchet & Clank:Rift Apart constitue un investissement difficile à justifier, sauf éventuellement pour les fans invétérés de la série qui en saisiront toutes les références et qui savoureront peut-être pleinement les quinze heures nécessaires pour faire le tour du jeu. Aux autres, je ne saurais que trop recommander d'attendre une promotion. Et pour patienter, si vous souhaitez arpenter un jeu-spectacle imaginatif où vous passez d'une planète à l'autre pour sauver le monde, Guardians of the Galaxy est plus long, plus drôle, et son scénario est une merveille. De plus, il bénéficie d'une bande-son exceptionnelle, un aspect qui manque à la production d'Insomniac Games qui se contente d'ambiances sonores banales.
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4 Comments
Ccf 1 Mar @ 8:24am 
Merci cher Panda :AviciiThumbsUp:
Kaiser Panda 24 Feb @ 8:41am 
Belle éval qui répond à pas mal de questions, tout en étant des plus agréables à lire : merci ! :cupup:
Ccf 23 Feb @ 5:54am 
Merci Lightjak !
Lightjak 22 Feb @ 11:17pm 
Belle analyse je suis d’accord avec tes propos.
Vu les ventes concluantes, j’espère qu’une suite verra le jour