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0.0 hrs last two weeks / 15.0 hrs on record
Posted: 26 Jul, 2022 @ 3:31pm
Updated: 26 Jul, 2022 @ 3:35pm

S'il s'agit (logiquement) de la suite de Syberia 3, Syberia 4 The World Before éclipse complètement cet abominable épisode n°3 à la plastique ratée, aux décors vides, au rythme d'une lenteur exacerbante et au scénario niais bourré de clichés (voir critique).

Bien au contraire, Syberia 4 possède ce charme et cette féerie du tout premier épisode de la saga. En étant structuré autour d'un thème musical fort, le jeu nous conte une histoire en nous faisant voyager à travers des décors plus oniriques les uns que les autres. La ville de Vaghen rappelle à bien des égards celle de Valadilen et plonge immédiatement le joueur dans cette balade enchanteresse où la magie opère : les maisons de pierre aux formes arrondies, les façades art nouveau sublimées par une nature omniprésente, les automates et autres mécanismes, les pavés et les rails en lieu et place du bitume, etc.

Tout cela agréabilise une histoire dont le scénario plutôt sombre (seconde guerre mondiale oblige) a cette petite touche de fantaisie made in Sokal que l'on apprécie tant. Certes, le point de départ de l'histoire est particulièrement improbable et il n'y a pas d'élément mystique qui puisse expliquer pareille coïncidence. Certes, on peut facilement deviner le dénouement des choses d'autant que le jeu distille des indices pour les plus attentifs. Mais voilà, on se laisse porter, doucement, pour un voyage contemplatif aux allures parfois de film interactif.

Et c'est éventuellement en cela que Syberia 4 pourra ne pas convenir à tous. Le jeu s'articule autour d'un rythme lent hérité de son prédécesseur dont il garde seulement, et fort heureusement, l'écueil des dialogues impossibles à passer, même ceux déjà écoutés. C'est dommage, mais c'est aussi la marque de fabrique du jeu, encore une fois très contemplatif.

Côté jouabilité, Syberia 4 se manipule à la perfection : tout se fait exclusivement à la souris, dans le pur style point & click. C'est un régal de facilité, et c'est parfait pour les puzzles (qui rappellent parfois la série The Room) ou pour passer d'un personnage à l'autre afin de se coordonner efficacement.

Pour peu que l'on ne soit pas allergique à son rythme lent, celui d'une balade tranquille permettant d'admirer le paysage, Syberia 4 est vraiment un chouette jeu qui en ravira plus d'un. Vivement le 5, j'ai de nouveau pleine confiance en la franchise après cet opus.


Sinon, deux petites pétouilles techniques :
  • Pour jouer en 21/9, il vous faudra installer un petit correctif à base de MelonLoader qui fonctionne très bien et permet en plus de zapper les logos d'introduction au lancement du jeu. Dommage que le jeu ne supporte pas cette résolution et n'a d'ailleurs pas prévu de le faire, car en 21/9, Syberia 4 est superbe !
  • Le jeu se complète à 100% bien plus facilement que son aîné, seul le trophée "Trahie" est très pénible car il oblige à refaire tout le jeu. J'ai eu un petit souci avec mais qui au final m'a fait gagner du temps car j'ai eu "Loyal" d'emblée et en rechargeant ma sauvegarde, j'ai pu ensuite faire la suite du jeu pour viser "Trahie".
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