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Mignonne, allons voir si le gratin
Que vous avez mis au four ce matin
A acquis une blondeur caramel
Sur les pommes coupées en rondelles.
Las! Piquez-les à la fourchette
Pour vérifier à la sauvette
Ô belles pommes moelleuses
Que la crème n'est plus baveuse
Donc, si vous m 'en croyez, Mignonne
Tandis que votre jeunesse frissonne
En sa gourmande nouveauté
Cueillez, cueillez votre liberté
Voyez comme en un court instant
Le teint de votre gratin devenu éclatant
A la vue est plus que tentant
De le savourer, il est grand temps.
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L’univers est un mystère
Que commente leur baiser.
C’est l’amour qui, pour ceinture,
A l’onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N’est, au fond, que l’ornement.
Tout ce qui brille, offre à l’âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n’avait fait la femme,
Il n’aurait pas fait la fleur.
Victor Hugo
"Qu'importe qu'en un jour on dépense une vie,
Si l'on doit en aimant épuiser tout son coeur."
Elisa Mercoeur
"L'eau qui caresse ce rivage,
La rose qui s'ouvre au zéphyr,
Le vent qui rit sous ce feuillage,
Tout dit qu'aimer est un plaisir.
De deux amants l'égale flamme
Sçait doublement les rendre heureux,
Les indifférents n'ont qu'une âme,
Lorsque l'on aime, on en a deux."
Madeleine de Scudéry (1664)
Quand la nuit tombe sur Hoi An, la magie s'émerveille,
Les lanternes s'allument, telle une merveille,
Elles flottent et dansent, en un cortège enchanté,
Sur le fleuve endormi, un tableau illuminé.
Chaque lanterne, un esprit, un gardien de lumière,
Elles murmurent des sorts, des contes de poussière,
La ville se transforme en un royaume de féerie,
Où les rêves prennent vie, sous la voûte étoilée.
Les couleurs se métamorphosent en créatures légendaires,
Dragons de soie, phénix d'or, dans l'air imaginaire,
Hoi An, théâtre d'ombres et de lumières,
Où chaque lanterne conte une épopée millénaire.
Rimes autour du monde ..
Dans l'enceinte de Kyoto, où les temps s'entrelacent,
Où les cerisiers en fleurs bercent l'âme qui passe,
Se dévoile un jardin, écrin de poésie,
Un sanctuaire de verdure, où le temps s'oublie.
Les carpes koï ondulent dans l'étang de cristal
Gardiennes d'un secret, d'une légende immortelle,
Un amour égaré, sous la lune pâle,
Veillé par les bambous, en murmure éternels.
Quand l'astre nocturne s"élève, et que les constellations s'illuminent,
Le jardin s'éveille, théâtre d'esprits et de rimes,
Une ombre danse, silhouette évanescente,
Cherchant l'écho d'un amour, dans l'éternité qui chante.
Poésies des Âmes Voyageuses...