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Critter Crunch est un excellent jeu de type puzzle, assez méconnu et sorti à la fin des années 2000.

Il bénéficie d'un gameplay terriblement addictif, associé à une direction artistique mignonne et gentiment décalée, qui fonctionne toujours aussi bien malgré les années, tout en rendant l'ensemble attirant auprès de tous les publics.

Jeu très simple à prendre en main, il n'en demeure pas moins corsé si on souhaite le maîtriser pour le finir à 100%. Mais je l'avais déjà fait sur PS3 à l'époque, et j'ai pris beaucoup de plaisir à faire de même sur Steam.

À noter que Critter Crunch révèle tout son potentiel en étant joué à deux, que ce soit en coopératif ou en versus.

Un petit jeu rigolo, extrêmement rapide à prendre en main et sans aucune difficulté. Prodigue un peu plus de 30 minutes de détente avec un 100% très facile à obtenir.

En prime, c'est gratuit, que demande le peuple ?

Machinarium est un point & click fabuleux, que j'ai adoré faire en 2011 avec ma copine et que nous avons adoré refaire en 2022 avec nos enfants.

La magie du jeu opère toujours aussi bien même tant d'années plus tard. La musique est géniale, les environnements, si distinctifs, sont soignés et la jouabilité efficace. Quant aux énigmes, parfois loufoques, de temps à autre corsées, elles composent un panel divers et récréatif tout au long de l'aventure qui, malheureusement, se boucle en quelques heures seulement, a fortiori si vous êtes un habitué du genre.

Les créations d'Amanita Design sont décidément exceptionnelles...

Au passage, merci à eux de m'avoir offert le jeu sur Steam, à moi qui possédais la version Flash sur CD-ROM (donc non activable sur la plateforme). Vraiment, des développeurs en or !

Voici un jeu pour fans de puzzles et de mécanismes inventifs et ingénieux, dont les cliquetis et autres bruits d'engrenages, de poulies, de ressorts et de vis sont extrêmement satisfaisants et agrémentent parfaitement la progression.

Le jeu propose une ambiance médiévale avec des graphismes passables, l'ensemble fonctionne bien et en cela se distingue de la noirceur de la série The Room dont il reprend les codes (ce qui le rend plus accessible à un jeune public).

La maniabilité de The House of Da Vinci 2 est excellente, déplacements et interactions se font entièrement à la souris. Comme son aîné, le jeu n'est pas bien difficile. Ce second volet scénarise plus les choses, c'est un peu anecdotique, certes, mais cela permet d'introduire le prochain épisode de la série.

Nous l'avons d'abord fait en famille en prenant notre temps (environ 7 heures de jeu) en 2021, puis je l'ai refait seul pour le finir à 100%. À savoir que les succès sont un peu plus durs à obtenir que ceux du premier épisode où il suffisait juste de finir le jeu.

The House of Da Vinci 2 devrait vous offrir moins d'une dizaine d'heures de jeu, donc plutôt un jeu à acquérir en promotion, car à 20€ c'est cher payé même s'il offre un bon divertissement.

S'il s'agit (logiquement) de la suite de Syberia 3, Syberia 4 The World Before éclipse complètement cet abominable épisode n°3 à la plastique ratée, aux décors vides, au rythme d'une lenteur exacerbante et au scénario niais bourré de clichés (voir critique).

Bien au contraire, Syberia 4 possède ce charme et cette féerie du tout premier épisode de la saga. En étant structuré autour d'un thème musical fort, le jeu nous conte une histoire en nous faisant voyager à travers des décors plus oniriques les uns que les autres. La ville de Vaghen rappelle à bien des égards celle de Valadilen et plonge immédiatement le joueur dans cette balade enchanteresse où la magie opère : les maisons de pierre aux formes arrondies, les façades art nouveau sublimées par une nature omniprésente, les automates et autres mécanismes, les pavés et les rails en lieu et place du bitume, etc.

Tout cela agréabilise une histoire dont le scénario plutôt sombre (seconde guerre mondiale oblige) a cette petite touche de fantaisie made in Sokal que l'on apprécie tant. Certes, le point de départ de l'histoire est particulièrement improbable et il n'y a pas d'élément mystique qui puisse expliquer pareille coïncidence. Certes, on peut facilement deviner le dénouement des choses d'autant que le jeu distille des indices pour les plus attentifs. Mais voilà, on se laisse porter, doucement, pour un voyage contemplatif aux allures parfois de film interactif.

Et c'est éventuellement en cela que Syberia 4 pourra ne pas convenir à tous. Le jeu s'articule autour d'un rythme lent hérité de son prédécesseur dont il garde seulement, et fort heureusement, l'écueil des dialogues impossibles à passer, même ceux déjà écoutés. C'est dommage, mais c'est aussi la marque de fabrique du jeu, encore une fois très contemplatif.

Côté jouabilité, Syberia 4 se manipule à la perfection : tout se fait exclusivement à la souris, dans le pur style point & click. C'est un régal de facilité, et c'est parfait pour les puzzles (qui rappellent parfois la série The Room) ou pour passer d'un personnage à l'autre afin de se coordonner efficacement.

Pour peu que l'on ne soit pas allergique à son rythme lent, celui d'une balade tranquille permettant d'admirer le paysage, Syberia 4 est vraiment un chouette jeu qui en ravira plus d'un. Vivement le 5, j'ai de nouveau pleine confiance en la franchise après cet opus.


Sinon, deux petites pétouilles techniques :

• Pour jouer en 21/9, il vous faudra installer un petit correctif à base de MelonLoader qui fonctionne très bien et permet en plus de zapper les logos d'introduction au lancement du jeu. Dommage que le jeu ne supporte pas cette résolution et n'a d'ailleurs pas prévu de le faire, car en 21/9, Syberia 4 est superbe !
  
• Le jeu se complète à 100% bien plus facilement que son aîné, seul le trophée "Trahie" est très pénible car il oblige à refaire tout le jeu. J'ai eu un petit souci avec mais qui au final m'a fait gagner du temps car j'ai eu "Loyal" d'emblée et en rechargeant ma sauvegarde, j'ai pu ensuite faire la suite du jeu pour viser "Trahie".

Subnautica Below Zero est un excellent jeu, visuellement plutôt chouette, avec des musiques réussies, un lore et un scénario travaillés, et que l'on peut explorer à son rythme pour y faire un peu tout ce que l'on veut.

J'avais été hypé par le premier Subnautica et à force de me renseigner sur le jeu en attendant une version stable et aboutie, j'en savais trop pour vraiment l'apprécier. Du coup, j'ai fini par opter pour Below Zero qui n'est en définitive qu'une version bis de Subnautica, peut-être plus facile et sans l'aspect découverte du premier ni le côté un peu effrayant "seul, perdu sur une planète inconnue".

Ce jeu est fait pour vous si vous avez toujours rêvé de vous construire un complexe hôtelier sous la mer, en effectuant constamment des sorties sur terre (un peu) ou dans l'eau (surtout) histoire de récolter les bons matériaux pour ce faire, mais également vous nourrir. Lors de vos sorties, vous en apprendrez davantage sur la flore bizarroïde de la planète et sur sa faune qui ne manquera pas de vous faire sursauter de temps à autre. Et puis bien sûr, vous pourrez suivre le développement du scénario, un élément qui participe là aussi à la différenciation avec Subnautica "tout court", car votre personnage s'est ici délibérément échoué sur cette planète pour enquêter sur ce qu'il est advenu de sa sœur.

De fait, à moins d'être un fan absolu de Subnautica et d'avoir envie d'une réécriture des choses avec une version qui propose une narration différente et moins stressante, mieux vaut faire l'un ou l'autre, mais pas les deux.

Après 25 heures passées sur ce jeu et le 100% en poche, ma conclusion est claire : Sherlock Holmes Chapter One est un jeu passable qui ne vaut pas 60€.

Nous avons fait ce jeu à deux et ma femme est bien moins critique que moi s'agissant des productions vidéoludiques : cela a forcément contribué à agréabiliser l'expérience globale, d'autant que j'avais acquis le titre pour moins de 40€.

Personnellement, je retiendrai surtout de ce jeu des enquêtes pour la plupart de très bonne facture et scénaristiquement bien amenées, ainsi qu'un casting de qualité et des musiques souvent très réussies.

Et puis aussi, malheureusement, pas mal de points négatifs, plus ou moins gênants... Je vous propose de découvrir cette liste de réserves ci-dessous, afin que vous sachiez dans quoi vous vous embarquez si vous optez pour ce jeu.


Les gros points noirs :
- Techniquement, le jeu est vraiment très inégal. Les intérieurs sont souvent bien modélisés et détaillés, l'ensemble tournant à fond avec tous les réglages poussés au maximum sur une très bonne machine. Mais le contraste avec les extérieurs est saisissant : ils font vides, leurs textures sont fades et on a une impression générale de manque de finesse. Pire encore, les FPS font complètement le yoyo. Habitué aux productions dernier cri qui tournent à plus de 100 fps sur ma machine, j'ai fini par plafonner le jeu à 60 fps pour gommer les énormes décalages de fluidité entre les environnements intérieurs et extérieurs.
- Il n'y a pas de support natif au-delà du 16/9 et vous aurez donc de vilaines bandes noires verticales sur un écran ultra-large. En attendant un éventuel correctif (?), vous pouvez quand même profiter du jeu en 21/9 via un petit applicatif nommé "Sherlock Holmes CO Ultrawide" (par RoseTheFlower) et qui permet en plus de modifier le FOV.
- Certaines affaires sont très frustrantes dans le sens où on ne désigne pas de coupable avec une complète certitude. Autant pour certaines affaires c'est bien amené voire même légitime (l'affaire qui débute par un vol dans la galerie d'art), autant pour d'autres c'est très pénible (celle de l'éléphant par exemple). C'est quand même un comble de jouer un fin limier comme Sherlock sans pouvoir déterminer le seul et vrai dénouement d'un crime !
- Vos adversaires lors des combats sont stupides et arrivent par vagues successives dans un endroit clos pour se faire gentiment cueillir les uns à la suite des autres, sans difficulté. Ces phases de jeu sont pénibles et bêtement répétitives : je me suis forcé à les faire uniquement pour l'obtention du 100%. Cela dit ces combats peuvent heureusement être passés.
- Seule la chasse aux trésors permet de visiter les recoins de l'île de Cordona. Sinon, comme quasiment tout se passe à l'intérieur de bâtiments, l'île ne sert au final... qu'à chercher où aller pour trouver la bonne porte d'entrée qu'il faut franchir ! De fait, je ne vois pas pourquoi Frogwares a opté pour un jeu en mode ouvert, car l'exploration n'a pas vraiment d'intérêt d'autant qu'hormis quelques passants, tout est immobile (les charrettes/carrioles ne bougent pas).
- Pour un open world, la durée de vie est assez quelconque voire médiocre. Certes, il y a des DLCs qui rallongent les choses en proposant des enquêtes supplémentaires (et des cosmétiques) mais ils ne sont pas gratuits. Comme évoqué plus haut, la possibilité de conclure ses enquêtes de différentes façons génère plus de la frustration qu'une envie de refaire le jeu.

Ce qui m'a fait grincer des dents :
- C'est un peu déroutant au début que de devoir systématiquement épingler les preuves pour progresser. On finit par prendre l'habitude, certes, mais quand il ne reste qu'une seule preuve utile à épingler pour faire avancer les choses, le jeu aurait pu le faire pour nous.
- La disposition de l'île est intéressante, tout comme l'approche architecturale choisie, mais le découpage des différents quartiers est grossier : on passe un pont, et hop, nous voilà dans un univers radicalement différent !
- Le cycle jour/nuit de l'île n'est pas exploité. Je m'attendais à ne pouvoir parler à des personnages qu'à certains moments de la journée mais non, l'île et ses habitants ne dorment jamais.
- Les limites techniques du jeu se ressentent également dans les animations. Ainsi, il n'y a pas d'animation pour la nage et c'est la mort assurée si vous tentez la baignade dans les eaux turquoises de l'île. De même, ne faites pas tourner la caméra autour de Sherlock quand il court, l'animation est tout sauf naturelle.
- Cordona est une île multiethnique et multiculturelle, soit. Mais croiser des aristocrates suédois ou encore gallois à la peau noire et des personnages ouvertement homosexuels voire trans en 1880 ? C'est grotesque. Je ne fais pas un jeu vidéo pour assister à une production maladroitement empreinte de wokisme.
- Le système de déguisements est intéressant mais son usage est trop caricatural. Devoir s'habiller pour s'infiltrer, ça d'accord (d'autant que trouver le bon déguisement n'est pas toujours évident). En revanche, devoir se déguiser (enfin plutôt juste changer de vêtements) simplement pour que certaines catégories de personnages daignent vouloir nous adresser la parole, c'est burlesque.
- Sauvegarder vous fait reprendre au point de voyage rapide le plus proche, pas exactement là où vous aviez décidé d'enregistrer votre partie. C'est régulièrement déroutant.
- Certaines textures vues de près piquent les yeux, particulièrement lors de l'examen minutieux d'indices.
- On devine très tôt dans l'aventure le lien entre Sherlock et Verner, le jeu nous laissant un indice de taille. Et puis, étrangement, tout ça est mis de côté pour n'être confirmé qu'à la toute fin du jeu.
- J'ai remarqué deux-trois réemplois de modèles de têtes qui brisent l'immersion.
- La ligne de conduite pour certains succès/trophées est étrange. Typiquement, coller des mandales dès que possible au cours d'une enquête en particulier n'est pas vraiment dans l'esprit "Sherlock Holmes". Même chose avec les succès qui consistent à tuer nos adversaires alors que tout nous incite à les épargner. Pourquoi ne pas plutôt se focaliser sur le décompte des ennemis neutralisés ?
- Je n'ai pas remarqué de faute d'orthographe et les sous-titres sont bons. Dommage cependant que certains jeux de mots en anglais n'aient pas bénéficié d'un effort de traduction dans la langue de Molière.

Si vous avez adoré Portal 2 (mais qui n'a pas aimé ?) et que vous souhaitez retrouver un peu de l'essence de ce chef d'œuvre du jeu vidéo avec ce qui est en définitive un puzzle game solo très sympathique, Relicta est fait pour vous.

Côté audio comme visuel, il n'y a rien de véritablement exceptionnel : les décors sont de temps en temps jolis et quelques musiques sont correctes. Mais l'ambiance comme la qualité des environnements est de toute façon accessoire, car la force du jeu réside avant tout dans l'ingéniosité et le séquençage de ses nombreux niveaux/puzzles.

Encore plus accessoire voire carrément dispensable, et c'est un peu plus embêtant, est l'histoire du jeu. Là où un Portal 2 est délicieusement décalé, Relicta se prend au sérieux et la mayonnaise ne prend pas plus que ça. D'autant qu'on a un petit bout d'histoire après chaque puzzle accompli, ce qui donne une narration maladroite, hachée, car ce rythme n'a pas de véritable cohésion. Et du coup, on fini par zapper assez vite les dialogues et autres interludes qui donnent davantage l'impression de déranger plus qu'autre chose, pour ne se concentrer que sur les puzzles.

D'ailleurs, j'ai senti une correction de trajectoire des développeurs avec l'un des deux DLCs gratuits, celui nommé Ice Queen : certains environnements sont clairement inspirés de Portal 2 et les échanges sont un peu plus ludiques que lors de l'histoire principale... comme une tentative de clin d'œil à son illustre aîné ?

En fan des Broken Sword (ceux à la souris hein), je savais qu'en achetant un point & click développé par Revolution Software, je ne serai pas déçu. Et tel a été le cas : Beyond a Steel Sky est probablement l'un des meilleurs jeux du genre qu'il m'ait été donné de faire ces dernières années.

Techniquement, visuellement et musicalement, le jeu tient franchement la route. Certaines compositions musicales sont très chouettes, le rendu graphique de la ville et des personnages en ombrages de celluloïd fonctionne très bien et, d'une manière générale, la patte visuelle du jeu est une réussite. Certes, il n'y a rien de véritablement époustouflant, mais l'ensemble est très convaincant et certains panoramas de cette ville à l'architecture unique qu'est Union City valent quand même le détour.

Tout cela tourne par ailleurs à merveille : c'est fluide, ça ne plante pas, la réalisation est précise et bien huilée. On sent tout l'amour que les développeurs portent à leur jeu qui a été, depuis sa sortie, constamment peaufiné pour en gommer les imperfections. J'ai fait une première fois le jeu à sa sortie et puis 2 ans plus tard sur une autre machine (avec écran ultra-large) pour aller chercher le 100% : je n'ai jamais eu de souci à déplorer.

Tout cela contribue à plonger le joueur confortablement dans l'histoire, laquelle est de nature à bien l'occuper si bien sûr il prend le temps d'explorer les lieux et d'épuiser les nombreux dialogues proposés, ce qu'il faut évidemment faire pour profiter pleinement du titre (au passage, le duo Foster/Joey est un régal). L'humour est omniprésent dans Beyond a Steel Sky, cela reste la marque de fabrique du studio.

S'agissant du scénario justement, sachez que vous n'avez pas besoin d'avoir fait le premier pour apprécier le second, vous passerez "simplement" à côté de nombreuses références sans que cela n'entache pour autant votre aventure. Pendant une bonne partie du jeu, Beyond a Steel Sky offre la possibilité d'explorer à sa guise différents endroits en glanant ici ou là ce qu'il faut pour progresser à son rythme, en testant un peu toutes les interactions possibles. Cela permet d'éviter un effet couloir tout en donnant toujours au joueur quelque chose à faire, même si cette assertion est moins vraie à mesure que l'on se rapproche de la fin, où là on a davantage droit à une succession de cinématiques, heureusement entrecoupées par des actions à mener par le joueur.

Au passage, le jeu est très simple : les énigmes sont souvent logiques, seules quelques unes sont un peu barrées. Je regrette juste la surexploitation de l'outil de piratage qui est certes une excellente idée mais qui, je trouve, est un peu trop souvent le couteau suisse du joueur.

Pour conclure, je n'ai pas grand-chose à redire concernant ce Beyond a Steel Sky. Ce jeu a su parfaitement combler ma soif de point & click et si vous êtes amateur du genre, foncez. Et si vous ne savez pas encore si le genre pourrait vous convenir, et bien commencer par Beyond a Steel Sky me semble être une très bonne idée.

C'est en néophyte de la série que je me suis attaqué à ce Tales of Arise. Après soixante heures de jeu et un 100% facile, le verdict est simple : je me suis éclaté de bout en bout et je ne peux que recommander l'expérience.

Avant d'en arriver à ce qui m'a fait adorer ce jeu, j'ai quand même un reproche de taille à faire, lequel pouvant même être un frein pour certains : les options graphiques de Tales of Arise sont limitées et puis, surtout, le jeu ne supporte pas nativement les écrans au-delà du 16/9. Pourvu d'un écran 21/9, il m'a donc fallu bidouiller les fichiers du jeu et même installer Universal Unreal Engine 4 Unlocker... Avec le fov également modifié pour davantage me convenir (à 90), j'avais quelques affichages décalés notamment dans les menus, mais rien de bien handicapant : le jeu tournait enfin à plus de 100 fps en moyenne en occupant toute la largeur de mon écran et avec les options graphiques poussées à fond. Reste qu'il est vraiment dommage que la version PC du jeu ne propose pas par défaut plus de paramètres graphiques pour s'adapter à la variété des configurations.

Mis à part cet écueil (solutionnable en fouinant un peu donc), Tales of Arise est un excellent jeu, un chef d'œuvre du genre même. Et on s'en rend compte dès les premiers instants, ce qui est probablement ce qui m'a motivé à chercher des solutions pour adapter le rendu du jeu à mon affichage pour en profiter pleinement.

Visuellement déjà, le style manga crayonné est assez unique et rend admirablement bien. C'est rafraîchissant, ça change, et bon nombre de panoramas sont juste bons à vous faire décrocher la mâchoire. J'ai régulièrement été subjugué par ce qui s'offrait à l'écran, si bien que ma touche de capture d'écran a souvent été mise à contribution. Après, on pourra reprocher aux menus d'être un peu fades et basiques, mais ils ont au moins le mérite d'être efficaces (même si j'ai dû chercher la première fois pour quitter le jeu puisqu'il fallait utiliser la touche TAB pour revenir à l'écran titre).

Côté bande son et dialogues, ce Tales of Arise est une merveille. On reconnaît toutes les intonations typiques et assez caricaturales des animes japonais, et c'est un régal. Et au-delà des voix nippones, on a aussi une musique mémorable, avec plusieurs morceaux vraiment exceptionnels qui personnellement m'ont marqué et vont me manquer.

Scénaristiquement, le jeu tient franchement la route et les surprises sont régulières. L'aventure est longue et tient en haleine. Les personnages sont certes assez caricaturaux des mangas/animes (le ventre, le niais, l'épicurien, etc.) mais ces disparités sont bien exploitées, les interactions entre les personnages sont nombreuses et fonctionnent vraiment bien, avec d'ailleurs pas mal de scénettes qui donnent le sourire et d'autres qui sont nettement plus attendues/conventionnelles.

Passons pour finir à l'élément le plus important du jeu : son gameplay. Alors déjà, le fait de ne voir qu'un chef de groupe lors des déplacements ne m'a pas gêné (ça m'a plutôt rappelé les vieux Final Fantaisy). Surtout, Tales of Arise n'est pas un n-ième jeu en mode ouvert : ça fait du bien ! Certes, il y a une impression générale de couloir, mais le joueur a la liberté d'aller où bon lui semble, et de sauter d'un environnement à l'autre sans contrepartie pour faciliter ses déplacements lors des nombreuses quêtes (plus d'une centaine). Les combats sont nerveux et carrément jouissifs quand on enchaîne les combos et les attaques surpuissantes qui donnent à chaque fois lieu à une animation qui en jette. Ça pète de partout, un peu trop parfois, mais on prend son pied, on se défoule en déglinguant nos adversaires (dont certains sont avant tout de gros sacs à PV). Les capacités des personnages qui composent le groupe sont utiles et complémentaires, l'ensemble est cohérent et s'exploite parfaitement.


Pour résumer, à supposer que vous ne soyez pas allergique au style action-RPG avec un rendu manga/anime (ni contre bidouiller un peu pour optimiser l'expérience de jeu), vous avez de quoi passer un moment d'anthologie. Tales of Arise est visuellement époustouflant (nombreux sont les panoramas à contempler), sa bande son est un véritable régal pour les oreilles, son scénario propose un long développement avec quelques surprises et son gameplay est absolument grisant.

Un pur moment de plaisir vidéoludique : on en redemande !