Ostatnie recenzje napisane przez użytkownika Ccf

Un joli mais court jeu où l'on manie avec aisance un sympathique et agile robot "crapahuteur" pour se frayer un chemin en 2D dans des décors réalisés en 3D. Visuellement réussi, pas bien difficile, plutôt divertissant, Time Loader souffre cependant d'une durée de vie assez maigre.

Par ailleurs, étrangement, l'histoire du jeu est plutôt sombre et en décalage avec le traitement graphique du jeu qui lui fait plutôt enfantin. Également, le déroulé des évènements est un peu frustrant dans le sens où notre petit personnage ne peut s'empêcher de causer des problèmes en voulant influer positivement sur le cours des choses, un classique dès qu'il s'agit de manipuler le temps.

Mais globalement, voilà un jeu un tantinet original et qui permet de passer le temps de façon somme toute bien agréable. À essayer !

Spectaculaire. Voilà ce qui résume en un seul mot ce UNCHARTED™: Legacy of Thieves Collection, comme toute la série des Uncharted. J'avais adoré les trois premiers Uncharted sur PS3 et j'attendais avec impatience la sortie sur PC de ce quatrième et dernier opus ainsi que de son DLC. Je n'ai pas été déçu, ayant (quasiment) pris mon pied de A à Z.

Uncharted, ce sont des jeux d'action/aventure à très grand spectacle, avec des paysages à couper le souffle comme des phases d'action où les cascades les plus déjantées sont légion. C'est aussi une série qui soigne son histoire comme ses dialogues, souvent franchement savoureux, ce qui donne aux jeux une dimension bien plus mature par comparaison à la série des Tomb Raider avec lesquels les Uncharted sont trop souvent injustement comparés.

Car s'ils partagent de nombreuses mécaniques de gameplay, les Tomb Raider se prennent maladroitement au sérieux en souffrant d'un jeu d'acteurs pauvre qui tente de sauver les niaiseries d'un scénario cousu de fil blanc. Dans Uncharted, le jeu des acteurs fait toute la différence. Les personnages se parlent très souvent, tant dans les phases de jeu que lors des scénettes, et tout cela est parfaitement mis en scène par une belle brochette d'acteurs qui prêtent brillamment leur voix comme leur gestuelle aux personnages : Nolan North (Nate), Emily Rose (Elena), Richard McGonagle (Victor), Claudia Black (Chloe) et Troy Baker (Sam) que l'on découvre dans ce 4e épisode. Dans Uncharted, les échanges constants vous feront maintes fois sourire tant ils sont bien écrits comme finement joués. Cela donne une vraie stature à un scénario pas toujours surprenant même s'il y a ça et là de vraies bonnes idées.


Uncharted: A Thief's End nous conte une histoire, celle de la quête par les deux frères Drake du légendaire trésor d'Henry Avery et de la fondation de Liberteria. Tout en trouvant naturellement sa place à la suite du 3e épisode, il creuse l'origine des personnages de la saga pour nous offrir une sympathique histoire ponctuée d'une vraie belle fin, un plus appréciable, on ne tombe pas dans le doux-amer que choisissent de nombreuses productions pour tenter de se donner une identité. De son côté, Uncharted: Lost Legacy est un spin-off qui m'a moins convaincu mais qui reste très plaisant lui aussi.

Visuellement, chaque jeu est époustouflant, nous faisant voyager de carte postale en carte postale pour admirer des panoramas somptueux. Vous pourrez d'ailleurs profiter de ces superbes environnements dans les meilleures conditions qui soient si comme moi vous disposez d'une très bonne carte RTX et jouez sur grand écran (type 21/9). Les FPS oscillent autour des 150 avec toutes les options à fond, et c'est un régal pour les mirettes. Ma touche d'impression écran en a d'ailleurs fait les frais...

S'agissant des mécaniques de jeu, on alterne entre les phases d'escalade saupoudré d'énigmes et les phases de combat. Le séquençage est équilibré et permet d'apprécier comme il se doit le déroulé des choses.
- Concernant la grimpette, j'ai trouvé les contrôles du jeu particulièrement bien pensés et hormis l'attribution de boutons sur ma souris ou la sensibilité, je n'ai rien changé de la configuration de base. L'ensemble se manie à la perfection : il m'a fallu chercher une ou deux fois seulement pour voir par où je pouvais passer. On rate rarement un saut et, si le chemin à suivre demeure globalement tracé, il y a en plus régulièrement plusieurs façons d'escalader un endroit pour parvenir à ses fins. Concernant les énigmes, aucune n'est compliquée, tout cela est correctement dosé pour se fondre dans la logique du film d'action et d'aventure qui se déroule sous nos yeux.
- Pour ce qui est des combats, j'ai fait A Thief's End et Lost Legacy directement en mode Extrême à chaque fois, étant un habitué de la série. Certains combats m'ont demandé pas mal de tentatives avant de parvenir à enchaîner idéalement chaque adversaire (notamment celui contre l'APC du chapitre 6 de Lost Legacy ou celui du chapitre 21 dans A Thief's End). Les autres modes de difficulté sont largement plus accessibles, surtout une fois le jeu terminé et les bonus comme les munitions infinies débloqués, qui couplés à la visée automatique transforment même le jeu en promenade de santé (pratique pour le speedrun !). Sauf à faire le jeu à 100%, vous ne rencontrerez aucune difficulté à venir à bout de UNCHARTED™: Legacy of Thieves Collection. Je vous conseille quand même de jouer en difficulté élevée voire même maximale rien que pour rendre l'IA des adversaires moins nulle, car en mode Explorateur, il faut bien reconnaître que les ennemis sont à la fois stupides, sourds et aveugles.


Pour finir, je dirais que j'ai quand même été moins emballé par Lost Legacy que par A Thief's End. Ça reste un excellent DLC, mais il ne propose rien de véritablement neuf par rapport au jeu principal, à part les combats des chapitres 6 et 8 et l'excellent chapitre 4, avec son mini open world à explorer en jeep. Et puis son histoire est plus conventionnelle, d'autant que la relation entre Chloe et Nadine, deux inconnues qui se découvrent, est forcément moins amusante que les piques que s'envoient les deux frères. Cela dit, Lost Legacy reste un excellent jeu qui permet de prolonger encore plus le plaisir (et la scène finale du train rappellera évidemment des souvenirs aux joueurs d'Uncharted 2).


Sinon, j'ai rencontré quelques rares soucis techniques avec le jeu dont 3 crashs (retour bureau) mais surtout un bug de sauvegarde qui m'a obligé à refaire entièrement les chapitres 13 et 14 (et en mode Extrême, ce n'est pas une sinécure). Un conseil : pensez à sauvegarder régulièrement !

Little Nightmares 2 est un jeu visuellement très réussi, en tout cas en version "Enhanced". Cependant, cette ambiance superbement retranscrite masque une narration poussive accouchant d'une fin alambiquée mais malheureusement aussi convenue. Autant j'avais adoré INSIDE, autant j'ai été beaucoup moins convaincu par Little Nightmares 2. J'avais attendu qu'il soit en promotion pour me l'offrir à un tiers de son prix usuel et j'aurais franchement regretté mon achat si j'avais acheté le jeu plein pot.

Car oui, c'est un jeu qui a clairement des qualités, pour ceux qui aiment s'offrir une balade de quelques heures (ponctuée d'énigmes) tout en jouant à se faire peur par des atmosphères angoissantes et des personnages biscornus, concoctés par des créatifs torturés. Mais c'est aussi un jeu qui a des défauts : vous contraindre à mourir pour découvrir l'unique (et pas toujours évident) cheminement valable, vous forcer à accomplir des actions dans un ordre bien précis pour progresser (malgré des contrôles perfectibles), ne proposer aucune rejouabilité compte tenu de sa linéarité (sauf à débloquer les succès).

Bilan mitigé donc, mais pas au point d'infliger une évaluation négative.

Les ennemis sont toujours aussi stupides, les énigmes trop simples, le jeu d'acteur niais et le level design ubuesque (dans le sens où tout est miraculeusement comme par hasard à portée de piolet). Mais on s'amuse quand même, d'autant que le jeu (et ses nombreux DLCs) est désormais disponible pour une bouchée de pain. Alors pourquoi pas.

Ne vous laissez pas duper par la plastique Pixar-esque de Kena: Bridge of Spirits, ni par les débuts du jeu et la rencontre toute mignonne avec les Rot. On pourrait croire que le jeu va être une promenade de santé dans un cadre bucolique. Pas du tout : ce design façon film d'animation pour enfants est en vérité aux antipodes de la noirceur de l'histoire comme de la technicité des combats.

Une histoire sombre ? Oui, car Kena ne croise que des âmes tourmentées, des gens morts nécessitant notre aide pour libérer leur esprit vers l'au-delà, et on va à chaque fois retracer le fil de ce qui a mené à leur décès. Un jeu exigeant ? Oui, car malgré sa jouabilité efficace et précise, les combats sont punitifs. Pour pouvoir vous en sortir sans prendre de coups qui font très vite très mal, il convient de maîtriser l'arsenal de l'héroïne sur le bout des doigts. Vos adversaires (sorte de Groots sous diverses formes) peuvent vous déborder facilement si vous ne prenez pas le temps de faire les choses correctement, c'est-à-dire observer, être patient, esquiver et se protéger aux moments opportuns. Il va falloir étudier vos adversaires et comprendre comment les aborder.

Il n'en demeure pas moins que Kena: Bridge of Spirits est un excellent jeu, qui m'a même laissé sur ma faim car je m'attendais à une histoire plus fournie. Le scénario propose en effet un déroulé sympathique mais dépourvu de surprises, et le joueur se laisse ainsi bercer par une progression assez rectiligne une fois Kena arrivée au village du centre de la carte. Je m'attendais à ce qu'on m'en dise davantage sur notre personnage et son univers, mais le jeu se contente en définitive d'une approche très "tranche de vie", et on n'en saura pas beaucoup plus sur elle à la fin qu'au début du jeu. On imagine que cette part de mystère est souhaitée pour octroyer des suites, Kena ayant des bases solides pour devenir une belle franchise, mais il n'en demeure pas moins qu'en l'état, les choses sont un tantinet frustrantes. Certes, après avoir attendu un an que Epic lève enfin son exclusivité, nous avons désormais droit à une version 2.X du jeu sur Steam avec des défis en plus de l'histoire. Seulement ces sympathiques épreuves permettent juste de débloquer des cosmétiques et charmes supplémentaires (et sont facultatives).

Cette linéarité dans la narration fait que Kena n'est pas un open world. Si on peut se promener plus ou moins librement dans le village par lequel on repasse systématiquement, on progresse en débloquant les pouvoirs dès qu'on en a l'utilité. C'est télescopé, mais ça reste plutôt bien amené et puis surtout, on avance ainsi tranquillement, car c'est agréable de se dire que tout nous est accessible d'emblée quand on explore un endroit, sans qu'il faille repasser plus tard ici ou là muni d'un pouvoir que l'on n'a pas avant pour aller récolter tel ou tel objet.

Terminons pour une fois par l'ambiance visuelle et sonore. La musique est correcte sans être exceptionnelle. Mais surtout, Kena: Bridge of Spirits est une claque visuelle avec une optimisation au rendez-vous : vous risquez comme moi de marteler votre touche F12...

Grand amateur de jeux de type puzzle, je ne regrette pas d'avoir ajouté OxU à ma collection.

Le principe du jeu est simple, bien amené et bien expliqué, et les déplacements à la souris sont évidents. Les puzzles du début, forcément très faciles, laissent rapidement leur place à des tableaux autrement plus corsés mais pas insurmontables pour autant, surtout qu'il n'y a rien de punitif dans le concept puisque vous ne risquez pas de devoir recommencer un niveau en étant mal parti ou parce que vous seriez bloqué.

L'interface du jeu est minimaliste et claire, et si la musique d'ambiance façon spa peut agacer au bout d'un certain temps, on peut toujours la couper pour écouter la sienne (tout en gardant les sons du jeu).

Bref, aucune fausse note pour OxU, de son prix riquiqui à son concept bien pensé en passant par les jolis succès dont il vous récompense.

Cette envoûtante clarinette de Floex, ces décors organiques empreints de folie imaginative, cette inventivité inimitable d'Amanita Design pour les points & click... Non vraiment, on ne peut que se laisser séduire par Samorost 3 et tomber amoureux de ce que l'art du jeu vidéo peut produire de plus beau.

Avant de lire ce qui suit, sachez que je fais cette évaluation sur l'édition Deluxe (comprenant tous les DLCs), que j'ai atteint le 100% sur le jeu et puis surtout que je l'ai acheté lorsqu'il était à -90%, donc seulement à 7,50€.

One Piece World Seeker est un jeu moyen qui aurait pu être un très bon jeu. Il n'est pas aussi mauvais que certaines critiques pourraient le laisser croire, tout est question de bien se renseigner avant de se décider, chose que je vous propose de faire en lisant ce qui suit.

Autant vous le dire tout de suite, vous allez devoir surmonter des limitations techniques, un scénario sans intérêt et des graphismes tout juste convenables. Mais après, vous trouverez peut-être aussi en One Piece World Seeker un jeu qui peut vous prodiguer du fun, tant par son côté accessible que par cette jouissance procurée par le fait d'incarner des personnages surpuissants et emblématiques du manga.

En moins de deux heures de temps de jeu, vous aurez de toute façon largement le temps de vous forger une opinion. Pour ma part, même en ayant acquis le jeu à un tarif très alléchant, ses limites techniques et en particulier ses soucis de maniement à la souris m'ont fait un temps hésiter à me faire rembourser.

Car si vous avez un bon PC, un grand écran, et que vous préférez jouer au clavier/souris plutôt qu'à la manette, vous allez galérer au début. Pour d'obscures raisons, le jeu impose une vitesse de défilement horizontal (avec accélération) différente de celle du défilement vertical. On peut s'en accommoder, mais sachez en plus de cela que la vitesse horizontale par défaut est très lente, même réglée au maximum dans le jeu, si bien que j'ai fini par me créer un profil spécial pour ce jeu dans les paramètres de ma souris afin d'obtenir un défilement convenable. Même remonté par plusieurs utilisateurs (cf. forum du jeu), ça n'a jamais été corrigé et ne le sera sans doute jamais. C'est moins gênant mais sachez aussi que le jeu est limité à 60 FPS (même en désactivant la synchronisation verticale) et il ne gère pas les écrans larges au-delà du 16/9 (vous aurez donc d'épaisses bandes noires sur les côtés de votre écran en 21/9). Habituellement, j'arrive à trouver des parades pour changer cela, mais pas pour ce jeu. Certes, tout cela dépend de votre config, mais on sent quand même que l'on joue avant tout à une version PC portage d'un jeu console.

Pour le reste, voici un méli-mélo de mes remarques sur ce jeu :
- Le scénario pourrait être celui d'un médiocre épisode filler de la série. J'ai rapidement zappé les conversations et autres cinématiques tant je n'ai pas accroché. On est loin de l'ingéniosité du manga... Cela permet au jeu de facilement verser dans le fan service à outrance, et on voit ainsi défiler sur l'île un maximum de personnages du manga. Ça plaira à certains, d'autres (la plupart) trouveront que c'est trop.
- N'attendez pas de la technicité dans les combats, le jeu est résolument arcade, zéro prise de tête. Le gameplay est extrêmement rudimentaire, marteler la même touche suffira pour éliminer la plupart de vos adversaires. Au passage, Luffy, Zoro, Sabo et Law ont chacun des pouvoirs différents et se jouent de fait différemment, cela donne un intérêt aux DLCs.
- Hormis les 4 personnes que je viens de citer, aucun autre membre de l'équipage n'est jouable. Le plus embêtant étant qu'ils restent plantés comme des piquets, en général à bord du Thousand Sunny, en attendant que vous veniez leur parler.
- Tous les ennemis d'un même rang ont exactement la même apparence (on joue peut-être à l'attaque des clones sans le savoir ?).
- Certaines parties de la carte sont désespérément vides, notamment au nord d'Emerald Town. Pourtant, il y a aussi des coffres et ressources à aller chercher là-bas, ce n'est pas comme si on n'allait jamais y mettre les pieds.
- Se déplacer façon Spiderman (pour Luffy) est sympa, mais je n'ai toujours pas compris l'intérêt des panneaux Monkey à Steel City qui offrent une animation spéciale nous faisant complètement dévier de notre trajectoire. On apprend vite à les éviter.
- Steel City est vraiment laide et ses rues sont vides. Heureusement, on ne l'explore vraiment que pour y récupérer des coffres.
- Les déplacements manquent de précision et on s'en rend particulièrement compte en récoltant les coffres : si vous n'êtes pas pile-poil devant, impossible d'interagir.
- Aller sur les îles célestes est plutôt sympa, pour le coup c'est visuellement réussi (même si là encore c'est du fan service). Et heureusement qu'il y a le DLC de Law pour y passer un peu plus de temps.
- J'ai beaucoup aimé le clin d’œil à l'absence de sens de l'orientation de Zoro, puisqu'on le joue avec une carte illisible.
- Les chargements lors des changements de zone sont un peu lents et assez récurrents (et pourtant je suis équipé d'un SSD NVMe).
- L'IA est quasi inexistante et ça vous fera rigoler plus d'une fois. Heureusement que c'est un jeu arcade et qu'en règle générale on fonce dans le tas... sauf lors des rares phases d'infiltration qui sont imposées. Oui, vous avez bien lu, on nous demande de faire de l'infiltration avec Luffy. Fort heureusement, c'est anecdotique.
- Du fait de sa simplicité technique, le jeu n'est absolument pas gourmand et tourne sans aucun problème, même si donc on est limité à 60 fps.
- Les attaques spéciales sont assez chouettes et prodiguent un sentiment de puissance assez jouissif.
- Les menus sont clairs et efficaces, et on peut même paramétrer les touches à utiliser pour y naviguer, c'est assez rare pour être signalé. Par ailleurs, vous avez des stats pour tout ce que vous faites ; vraiment pratique pour suivre l'avancement des succès.
- Le 100% s'obtient très facilement sur ce jeu, même s'il oblige à un peu de farm, car pour débloquer toutes les compétences de chacun des 4 personnages jouables, il vous faudra rejouer plusieurs fois leurs fins respectives. Certes, ça se fait en quelques dizaines de minutes à chaque fois mais voilà.

Aux commandes d'un chat, vous allez vivre avec Stray une épopée inédite, empreinte de poésie et de légèreté, et allez gentiment plonger un orteil dans les codes du genre cyberpunk. Oui, gentiment, car le jeu se pose intelligemment comme un contre-pied aux univers cyberpunk usuels, où tout n'est que violence et noirceur, où les humains pullulent, le végétal et les animaux sont absents, le pessimisme prévaut.

Car dans Stray, on incarne un chat dans une quête pleine d'espoir et on côtoie des robots facétieux aux comportements amusants car profondément humains. On arpente des environnements animés, où la profusion de plantes et autres boiseries parvient à créer de chaleureux et accueillants cocons. Les Montpelliérains du studio Blue Twelve ont réussi à proposer un univers post-apocalyptique presque attachant, au-delà de la figure forcément attendrissante incarnée par notre matou.

D'ailleurs, ce chouette univers dont s'est doté le jeu pourra peut-être donner lieu à une suite qui se risquerait à l'explorer, notamment pour répondre aux nombreuses questions que le joueur va se poser aux cours de ses déambulations. L'avenir nous le dira, mais, en attendant, vous auriez tort de vous priver de ce jeu rafraîchissant à l'histoire intéressante et à l'atmosphère atypique, parfaitement soutenues par une réalisation solide et une ambiance visuelle comme sonore réussies.

J'ai quand même deux petits regrets avec ce jeu :
- L'aventure est palpitante mais se boucle assez vite, puisqu'il faut 6 à 7 heures pour en voir le bout en prenant son temps pour fureter (une dizaine d'heures pour le 100%).
- Le succès "On joue à chat ?" s'inscrit assez mal dans l'approche plutôt permissive et accessible du jeu.

J'ai fait l'acquisition de ce jeu en promotion, à 10% de son prix usuel soit pour seulement 2€, et le moins que je puisse dire, c'est que j'en ai largement eu pour mon argent !

Proposant une quinzaine d'heures de jeu environ, ce Ken Follett's The Pillars of the Earth respecte l'œuvre dont il s'inspire tout en laissant le champ libre à l'exploration et à suffisamment d'interactions avec le décor pour qu'il puisse effectivement être qualifié de jeu d'aventure de type point & click plutôt que de visual novel, même s'il propose énormément de dialogues, certains chapitres (parmi les 21 jouables) ne se résumant d'ailleurs qu'à cela.

Aux premiers abords, certaines tâches à accomplir semblent avant tout être là pour donner de la consistance et apporter ce qu'il faut d'actions à effectuer en parallèle d'un scénario qui ne doit évidemment pas dévier de la trajectoire des livres. Pour autant, on constate rapidement que chaque action entreprise permet de modeler sa propre expérience de la narration tout en restant cohérente avec la trame principale : nos agissements peuvent avoir des répercussions dans la teneur des dialogues, la destinée de certains protagonistes voire leur survie. Le joueur sculpte ainsi les contours de son histoire et souhaite constamment progresser pour en connaître le fin mot.

Côté cosmétique, rarement les dessins d'un point & click ne m'auront autant flatté la rétine (et pourtant, j'en possède une palanquée !). Les décors sont absolument superbes, fins, détaillés, et on a souvent l'impression d'être immergé en plein dessin animé. Ces visuels enchanteurs sont par ailleurs magistralement servis par une ambiance sonore soignée et des musiques réussies. Dommage seulement que les déplacements de nos personnages donnent parfois l'impression qu'ils sont en train de glisser dans le décor plutôt que de s'y mouvoir effectivement. C'est d'ailleurs là le seul point négatif que j'aurais à reprocher à ce jeu.

Car sinon, Ken Follett's The Pillars of the Earth est une franche réussite, de son histoire prenante à sa plastique émerveillante. À condition bien sûr d'aimer les point & click où règne le dialogue.