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Starfield est un RPG passable aux mécaniques datées, qui propose néanmoins de quoi s'amuser sur la durée, pourvu qu'on s'accommode de ses partis pris.


Dans Starfield, vous allez faire évoluer un personnage semblable à celui des autres explorateurs des étoiles. Les compétences à débloquer, benoîtement rangées dans des catégories génériques, ne font émerger aucun arbre qui puisse vous permettre de façonner un avatar précis. Le jeu de Bethesda est à des années-lumière d'un Cyberpunk 2077 où chaque nouvelle partie se joue différemment. Starfield fait dans l'accessibilité, il vous faudra juste choisir quelles compétences prioriser au début. Et contrairement à The Outer Worlds, les décisions cruciales sont rares : dans Starfield, soit on fait le bien et on pourra faire les quêtes de nos acolytes, soit ils nous lâchent à force d'aller à l'encontre de leurs idéaux. Le jeu vous dicte donc même l'alignement moral à suivre. Passé un certain cap, tout le monde joue un capitaine de vaisseau avec peu ou prou les mêmes aptitudes maîtrisées, pour voguer d'un écran de chargement à l'autre.


Ces courts temps de chargement, systématiques à chaque changement de zone, ont le don de briser l'immersion et sont typiques des mécaniques éculées made in Bethesda. Globalement, Starfield incarne l'archétype du jeu reposant sur une recette à l'ancienne. Vous allez faire quelques années-lumière simplement pour dialoguer de visu avec un personnage car en 2330, l'humanité a conquis les étoiles mais les smartphones en ont fait les frais (et les tablettes ne valent pas mieux que des notes manuscrites). Le level design est lui aussi classique : chaque fin de mission vous récompense par une caisse spéciale débordante de matériel de qualité, et vous propose un raccourci pour revenir à l'entrée des lieux visités. Ces codes désuets du gaming (qui correspondent ceci dit à la direction artistique rétro-futuriste du jeu) peuvent convenir à ceux qui y verront une forme de réconfort, car tout est évident puisque conventionnel.


Du côté de l'histoire, la quête principale a été pensée pour favoriser l'exploration. Sans surprendre, elle donne suffisamment envie de progresser en prêtant attention à la direction prise par la narration. Les quêtes de faction sont quant à elles bien plus intéressantes, car mieux écrites, en plus de proposer des phases de jeu variées. Toutes ces missions seront autant d'occasions de naviguer d'un astre à l'autre, pour apprécier le gigantisme du terrain de jeu et la diversité des territoires à découvrir. La richesse des environnements proposés permet au joueur de profiter de l'aspect contemplatif de Starfield : la faune – plus que la flore – est diversifiée et assez inventive, même si on finira par retrouver des créatures et des plantes déjà aperçues ailleurs à force de fouler le sol de corps célestes. Les extérieurs flattent souvent la rétine, avec leurs panoramas qui permettent de s'évader, surtout ceux dépourvus de vie où on se sent vraiment ailleurs. On en oublierait presque les points d'intérêt agglutinés autour de la zone d'atterrissage d'un biome.


Côté gameplay, c'est du FPS, donc vous allez empiler les cadavres d'étranges créatures mais surtout de bandits de l'espace disséminés dans des grottes et autres repaires. Et si vous pourrez toujours tenter une approche discrète pour éliminer furtivement les premiers pirates d'un lieu, vous serez quasiment systématiquement amené à jouer de vos pétoires devant le volume considérable d'adversaires. Heureusement, les armes procurent de bonnes sensations, leurs animations sont réussies et aucune ne ressemble à un jouet en plastique. En vidant ces endroits de leurs occupants, on scanne constamment l'environnement pour collecter des objets pouvant permettre de modifier son équipement, tout en déjouant de nombreuses serrures via un ingénieux mini-jeu de crochetage. Ce manège sature régulièrement l'inventaire, d'autant que vous aurez parfois du mal à vous délester de votre camelote, les marchands suffisamment fortunés étant rares.

Starfield propose également la construction d'avant-postes. En prenant la peine de récolter les bonnes ressources tout en menant les recherches adaptées pour débloquer les modules adéquats, il y a de quoi se confectionner un petit chez soi douillet sur l'astre de son choix, en étant seulement limité par la superficie et un maximum constructible. L'érection d'avant-postes reste cependant optionnelle et surtout utile pour engranger de l'expérience. En effet, aucune mission n'est liée à ces infrastructures : dommage, j'aurais apprécié devoir remettre en état un avant-poste en attendant d'être secouru. Côté construction toujours, celle de vaisseaux jouit d'une rare flexibilité. On pourra regretter un aspect "LEGO" qui prive les vaisseaux d'une véritable identité : impossible de reconnaître une marque à sa seule apparence comme dans Star Citizen, mais c'est le prix à payer pour la modularité. Notez qu'à l'instar des avant-postes, vous pouvez faire le jeu en ne touchant pratiquement pas à cette mécanique.


Pour conclure, je dirais que les aspects RPG de Starfield sont anecdotiques, le jeu étant surtout un FPS d'exploration spatiale. La construction de bases et de vaisseaux pourra en occuper certains pendant des heures, quand d'autres n'y trouveront aucun intérêt. Le dernier-né de Bethesda s'adresse a priori à la génération de joueurs ayant grandi avec The Elder Scrolls, car elle trouvera dans ses mécaniques vieillies des repères rassurants pour parcourir le jeu en toute simplicité. Les autres risquent en revanche de soupirer, trouvant Starfield trop mou, monotone, fade et pas assez immersif.


Autres remarques :
- Les points d'intérêt que sont les grandes villes ont davantage la superficie de villages.
- Les quêtes sont compartimentées à l'ancienne : vous pouvez en laisser une en plan, en accomplir d'autres, puis revenir à celle laissée de côté sans incidence.
- Les romances sont basiques, leur seul intérêt étant le bonus d'XP qui suit chaque "repos" à deux.
- La musique du jeu est sympathique, sans être aussi exceptionnelle que celle d'un Morrowind/Skyrim (Jérémy Soule) ou même Star Citizen (Pedro Camacho).
- La plupart des PNJ qui peuplent les rues des cités sont laids.
- J'ai compté trois enfants sur tout le jeu, tous liés à des quêtes, et qui partagent étrangement la même apparence.
- Plus on explore de planètes, plus on y retrouve les mêmes structures.
- L'IA des adversaires fait souvent de la peine. Les ennemis crient leurs positions, accourent un par un, etc. Half-Life semble si loin...
- Nos compagnons ne peuvent pas mourir en combat, sans qu'on puisse paramétrer la façon avec laquelle ils se battent (agressif ou défensif). Ça peut être pénalisant lors d'infiltrations.
- La pirates portent des combinaisons semblables, on aurait aimé plus de variété d'autant qu'on va en rencontrer régulièrement.
- Les statistiques d'une combinaison lui sont propres : il faut choisir entre style et performances !
- Le jeu propose des armes contondantes mais sans intérêt. Elles ne peuvent pas être améliorées, et comme tous vos adversaires humains sont équipés d'armes à distance...
- On aurait préféré que chaque obtention d'un don/pouvoir se fasse via une énigme spécifique.
- La gravité n'affecte que la hauteur de vos sauts, pas votre vitesse de déplacement, ni la flore ou la faune. Des végétaux ou créatures peuvent être semblables sur des planètes aux caractéristiques opposées.
- D'une interface à l'autre, ce ne sont pas toujours les mêmes touches qui sont utilisées pour effectuer les mêmes actions !
- Le jeu supporte parfaitement le 21/9 mais le mode photo est limité au 16/9. Dommage, même si celles-ci sont utilisées lors des écrans de chargement.
- Sur mes 90+ heures de jeu, je n'ai pas eu le moindre crash, mais deux soft locks. Sauvegardez souvent !
Publicada el 13 de octubre de 2023. Última edición: 19 de mayo.
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Enfin.

On retrouve avec délectation Night City et toute sa verticalité, sa crasse, sa surpopulation et ses âmes errantes toujours plus déshumanisés. Phantom Liberty est une extension réussie qui sublime encore davantage un jeu qui m'avait déjà profondément marqué en version 1.5 et qui est devenu plus exceptionnel encore en 2.0.

Comme CDPR sait le faire, ce DLC propose un contenu supplémentaire qui s'intègre parfaitement au jeu de base tout en étant facilement identifiable pour le joueur, Dog Town constituant une enclave dans la ville. C'est parfaitement amené, tout comme le scénario évidemment spectaculaire qui, à l'instar du jeu de base, va vous offrir quelques moments assez mémorables grâce à un sens réussi de la mise en scène.

Ajoutez à cela tout ce qui fait le bonheur des joueurs de RPG avec une extension riche (des capacités supplémentaires, des améliorations dans tous les sens, de nouveaux véhicules, une ribambelle de nouveaux équipements, etc.) et vous comprendrez à quel point Phantom Liberty est un ajout difficilement dispensable pour qui a aimé le jeu de base et veut naturellement faire durer le plaisir.

Je croise les doigts des deux mains pour que cette extension ne soit pas la seule !
Publicada el 5 de octubre de 2023. Última edición: 6 de octubre de 2023.
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22.9 h registradas
Jouer à Marvel's Guardians of the Galaxy, c'est s'offrir une expérience vidéoludique d'envergure, un spectacle dantesque que le joueur va vivre tel l'un des tous meilleurs films de la franchise de super-héros, présenté sous forme d'une narration longue. Je ne suis pas un fan invétéré des productions Marvel, au contraire, mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier l'aventure en tous points, en dépit de quelques imperfections mineures.

Ceux qui aspirent à un open-world RPG doivent passer leur chemin : Marvel's Guardians of the Galaxy incarne l'archétype du jeu linéaire aussi appelé "jeu couloir", à la rejouabilité rendant le NG+ (qui a le mérite d'exister) complètement caduque, sauf éventuellement pour aller récupérer tous les objets et apparences à collectionner.

Non content d'être visuellement superbe (profitant d'options graphiques comme DLSS & RT), le jeu se distingue par une bande-son rarement entendue dans un jeu vidéo, avec le tout meilleur des années 80. C'est bien la première fois qu'un jeu vidéo me rickrolle : j'ai ainsi pleinement été plongé dans l'ambiance décalée du jeu avec Never Gonna Give You Up qui s'est jouée pour mieux souligner mon mauvais choix de réplique lors d'un rassemblement d'équipe... Jouissif !

Rien de tel pour sublimer une histoire réussie et encore mieux immerger le joueur dans cet univers très coloré - voire loufoque - des Gardiens de la Galaxie, dont le studio EIDOS Montréal a parfaitement su embrasser la folie créatrice pour retranscrire les choses avec une fidélité qui ne dénote pas par rapport aux films.

Et si l'aspect cosmétique ne suffisait pas à vous convaincre, les dialogues incessants entre les personnages sont un régal, offrant au joueur une expérience dynamique et rythmée. Le premier degré de Drax, les répliques cinglantes de Rocket : le jeu m'a fait sourire plus d'une fois, constituant résolument une expérience vidéoludique feel good. J'ai fait le jeu en anglais, étant allergique aux doublages en français. Les acteurs jouent leurs lignes avec l'investissement, la conviction et la pugnacité d'une production hollywoodienne. Le rendu est magistral et donne complètement au joueur l'impression d'incarner une équipe, pas simplement Star-Lord.

Tant mieux d'ailleurs, car nombreuses sont les scènes où le joueur n'est que spectateur, ce qui pourrait éventuellement être un bémol pour celles et ceux qui veulent de la castagne effrénée. Ce serait ceci dit dommage de passer à côté d'un scénario solide, qui propose certes quelques rares situations un peu capillotractés tout en tirant un peu sur la corde vers la fin, mais qui globalement tient habilement le joueur en haleine pendant la quasi totalité du voyage grâce à quelques surprises bien pensées qui donnent forcément envie de poursuivre le périple.

Le gameplay est classique pour un jeu linéaire de cet acabit. Chaque niveau, ou presque, a droit à son environnement propre, les retours au vaisseau faisant office d'interlude et de transition. À chaque arrivée dans un nouvel endroit (planète ou station bien souvent), il s'agira de progresser en prenant le temps d'explorer en mettant à profit les compétences spécifiques de chacun des membres du groupe. Au fil de l'aventure, vous débloquerez de nouvelles capacités qui s’avéreront immédiatement utiles, jeu vidéo oblige. Ces phases d'exploration sont entrecoupées de combats mais aussi de rares QTE. La survenue de ces QTE peut d'ailleurs parfois surprendre le joueur, mais il peuvent être passés automatiquement, une option que je regrette un peu n'avoir découverte qu'en fin de partie. Du côté des combats, ceux-ci peuvent parfois s'éterniser tant les vagues d'ennemis sont nombreuses (on peut d'ailleurs reprocher au bestiaire son manque de variété). Mais, globalement, on prend du bon temps en jonglant entre les capacités de nos cinq joyeux lurons. Les affrontements sont dynamiques, explosifs, pyrotechniques et même un tantinet techniques, tous les adversaires n'étant pas sensibles aux mêmes attaques. J'aurais cependant adoré que les headshots soient pris en compte pour les adversaires humanoïdes, mais on sent qu'on joue à un jeu pensé pour la manette, ce que certains éléments de l'interface nous rappellent d'ailleurs également.

À noter que ma vingtaine d'heures passées sur ce jeu a été légèrement entachée par deux crashs (à deux chapitres différents) et quelques chutes de FPS lorsque l'équipe est à un moment donné pourchassée par l'un des antagonistes principaux. Mis à part ça et les quelques petits défauts évoqués ci-dessus, Marvel's Guardians of the Galaxy est un jeu vidéo extrêmement qualitatif et profondément récréatif. Lorsqu'il est proposé en promotion, n'hésitez pas : faites décoller Peter Quill et sa bande !
Publicada el 17 de septiembre de 2023. Última edición: 5 de noviembre de 2023.
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9.2 h registradas
Sherlock Holmes The Awakened est un jeu se parcourant avec aisance et sans déplaisir, où le scénario se scinde en une huitaine d'enquêtes pour autant de chapitres. Cet opus de la franchise est beaucoup plus horrifique voire dérangeant pour les âmes sensibles, ma moitié - nous jouons à deux - n'ayant d'ailleurs que modérément goûté à cette tonalité bien sombre...

Le jeu dispose malheureusement d'une durée de vie très mince, trop même, pour justifier un achat au prix fort. En effet, vous aurez plié l'aventure en moins de 10 heures, même en prenant le temps de tout faire à 100%.

Par ailleurs, si vous avez joué à Sherlock Holmes Chapter One, The Awakened s'apparentera peut-être un peu trop à un gros DLC plutôt qu'à un jeu complet pour vous. Je vous laisse en juger en lisant ce qui suit, qui livre au passage une vision synoptique de ce que ce jeu a à offrir.

Ce qui n'a pas bougé d'un iota :
- Le moteur graphique. Cette stagnation technique est regrettable : c'était passable il y a deux ans, ça l'est moins aujourd'hui. The Awakened semble ceci dit moins gourmand que Chapter One, car il n'y a plus tout une île à arpenter et donc à progressivement charger/afficher. De fait, les oscillations de FPS paraissent plus contenues.
- Il faudra toujours bidouiller pour afficher le jeu sur écran large : comme précédemment, le support natif au-delà du 16/9 est resté aux oubliettes.
- Les mécaniques de jeu demeurent rigoureusement identiques à celles du précédent volet. Si préserver une formule qui fonctionne est compréhensible, dommage qu'aucune nouveauté notable n'ait été tentée.
- Les (excellents) acteurs anglais qui prêtent leur voix aux personnages principaux sont restés les mêmes. C'est un plaisir pour les oreilles. Côté audio, dommage cependant que la musique ne soit pas aussi inspirée que dans Chapter One.

Ce qui a changé :
- Terminé l'open-world. Dans The Awakened, la linéarité prévaut. Seule une micro enquête en plus de la trame principale est accessible vers la fin de l'aventure, mais elle est parfaitement optionnelle et même assez anecdotique. Cela s'inscrit en complète opposition avec l'approche ouverte proposée sur l'île de Cordona où il s'agissait de récolter des enquêtes à droite, à gauche, au gré de nos déambulations. Mais je trouve l'abandon du monde ouvert salutaire : plus de cycles jour/nuit inutiles, pas de chasse au trésor à faire, des allers-retours moins fréquents. On voyage davantage et les décors sont inévitablement plus variés.
- Côté gameplay, les déguisements dans Chapter One apportaient un plus discutable car très caricatural, mais qui avait néanmoins le mérite d'exister. Dans cet opus, l'heure est à la simplification et les costumes sont désormais exclusivement cosmétiques (bon nombre sont d'ailleurs issus de Chapter One).
- The Awakened ne propose pas ces phases rocambolesques de combats où il s'agit d'affronter à la queue leu-leu des adversaires arriérés qui viennent se livrer un par un dans une sorte d'arène. Et c'est tant mieux !
- Les enquêtes bénéficient enfin d'une résolution unique, pour une seule vérité. C'était à mon sens l'une des faiblesses majeures du précédent jeu, où il était particulièrement cocasse d'incarner un fin limier comme Sherlock... se révélant incapable de déterminer avec certitude l'unique coupable d'un meurtre !
- Il est à noter que l'on incarne Watson assez régulièrement dans The Awakened. Bien qu'il ne puisse rivaliser avec les talents de déduction de Sherlock, cela confère un dynamisme singulier au jeu, donnant réellement l'impression d'incarner un duo plutôt que de traîner un simple acolyte.
Publicada el 4 de septiembre de 2023. Última edición: 5 de septiembre de 2023.
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2.4 h registradas
J'ai coutume de faire les jeux d'obédience point & click avec ma moitié, le genre constituant notre unique confluence vidéoludique. Nous pensions arpenter un jeu narratif au déroulé ponctué d'énigmes, orné d'un design chamarré et d'un soupçon de décalage artistique. En vain...

Les débuts, pourtant, semblaient prometteurs. Le gameplay se révélait d'une simplicité enfantine, avec de très rares énigmes et surtout des choix paraissant cornéliens de prime abord, mais changeant finalement peu la trajectoire inébranlable de l'histoire. La narration proposée versait dans l'insolite pour conter de façon pittoresque cette histoire où notre protagoniste est en proie à une diégèse sinistre. L'univers farfelu se dévoilait à nous en proposant une lecture rafraîchissante de l'au-delà.

Mais voilà, j'ai très vite vécu Little Misfortune comme une incursion pernicieuse dans le domaine de l'abject, du dérangé et de l'humour gênant, tant et si bien que parcourir ce jeu a suscité plus de soupirs que de sourires.

Une série géniale comme South Park est drôle parce qu'elle embrasse pleinement l'humour noir et gore, ses personnages sont vulgaires et calanchent aisément, les dégueulis et autres pets sont monnaie courante. Little Misfortune emprunte à l'illustre création cartoonesque de Parker et Stone : drogue, vomis, prouts, sang, baffes, la petite lady doit surmonter différents tourments tout au long de son odyssée. Mais voilà, tout cela est trop sporadique pour que cela en devienne véritablement drôle. Les créatifs probablement torturés de ce jeu se sont peut-être amusés à faire souffrir leur personnage pour lui donner un genre, mais cette consistance bancale pousse à s'interroger sur le bien-fondé du jeu et, de fait, j'ai été incapable de savourer ce cocktail vidéoludique.

Tel l'assaisonnement excessif qui anéantit l'équilibre d'un plat, Little Misfortune a constitué une expérience tellement déplaisante que je me suis très vite retrouvé à faire ce jeu seul plutôt qu'en couple, et à recourir à un guide pour m'en extirper le plus rapidement possible.

Little Misfortune est un jeu bizarre dont le public m'échappe.
Publicada el 4 de septiembre de 2023. Última edición: 17 de septiembre de 2023.
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10.2 h registradas
Amateurs éthérés de l'univers vidéoludique, vous pouvez vivre avec Forgotton Anne un pas de côté incertain dans un flot de jeux toujours plus conventionnels. Une promenade contemplative, mélancolique, biscornue... et bougrement originale.

Le rythme est aussi énergique qu'un paresseux qui médite. Les traits évoquent un Miyazaki bien sûr, mais la palette est urbaine, terne et morne, diamétralement opposée à la virevoltante et chatoyante campagne nippone souvent exposée dans ces animés. Les échelles, escaliers et autres plateformes en tout genre pullulent, et cette surenchère de verticalité dans cette histoire linéaire agit comme un trompe-l’œil pour nous faire oublier que l'on consomme davantage un film interactif plutôt qu'un jeu vidéo. Le scénario, prévisible dès la lecture divulgâcheuse du titre, n'empêche pas un certain élan de tendresse à l'égard de ces objets oubliés dont on croise la route et qui prennent vie sous la pluie. Les énigmes s'inscrivent harmonieusement dans le tissu narratif du jeu et exigent célérité, sagacité et observation. La fin saturnienne, mais terriblement cohérente, vous laissera penaud et probablement mi-figue mi-raisin.

Forgotton Anne n'est pas un jeu feel good, ce n'est pas une ode enchantée. C'est une élégie pour souvenirs perdus. Mais c'est une proposition atypique, une flânerie en demi-teinte pour joueurs curieux, et c'est une aventure qui vous rappellera que même dans le monde de l'oubli, il y a de la beauté à découvrir, des émotions à ressentir, des destinées à choisir et des bottes à réunir.
Publicada el 24 de agosto de 2023. Última edición: 4 de septiembre de 2023.
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5.6 h registradas
Si j'ai apprécié Kona pour son ambiance immersive dans le Québec des années 1970, sublimée par ce narrateur à l'accent inimitable qui conte les choses avec moult détails croustillants, j'ai été profondément déçu par le dénouement de l'intrigue, qui m'a semblé tout à la fois bâclé et sorti d'un chapeau magique. Comme un repas se terminant sur une fausse note déteignant sur l'entièreté de l'expérience, cette conclusion rocambolesque où le personnage entreprend de précipiter les choses sans raison m'a sincèrement laissé pantois.

Reste que ce simulateur de marche saupoudré d'énigmes accessibles possède un charme assez unique, qui en fait une expérience étrange à bien des égards, le genre d'OVNI du jeu vidéo qui en ravira certains et en fera fuir d'autres. À essayer.
Publicada el 22 de agosto de 2023. Última edición: 24 de agosto de 2023.
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6.3 h registradas
Grim Fandango est un jeu que j'ai fait 3 fois : une première fois à sa sortie, à la fin des années 2000 en couple, et donc cette année pour en obtenir tous les succès.

En le refaisant tant d'années plus tard, malgré cette version remastérisée, je dois avouer que le jeu a tout de même pas mal vieilli graphiquement. Cela pourra en rebuter plus d'un, mais ce serait franchement dommage de s'arrêter à cette considération cosmétique, tant ce bémol visuel n'est en définitive qu'un petit prix à payer pour jouir d'une qualité de dialogues exceptionnelle, d'une histoire riche et travaillée, d'un univers unique et d'énigmes savamment loufoques et alambiquées.

Grim Fandango est un classique du genre point & click qui nous renvoie avec nostalgie à une époque plus légère où on pouvait rire de tout, même de la mort.
Publicada el 6 de agosto de 2023. Última edición: 7 de agosto de 2023.
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6.7 h registradas
The Gunk ne vaut pas 25€. C'est un petit jeu à scénario linéaire, donc à rejouabilité nulle, qui se termine en moins de 7 heures environ (et encore, je l'ai fait à 100%, donc en prenant bien mon temps pour explorer au maximum). Libre à vous d'estimer que ça les vaut, mais personnellement, je ne saurais que trop vous conseiller d'attendre les soldes pour acquérir le titre à -50% minimum.

The Gunk est un jeu d'aventure de type "couloir", à la progression rythmée par le développement de l'intrigue et des phases de plateformes entrecoupées de combats. Le gamer aguerri retrouvera bon nombre de codifications familières, telles les prises d'escalade jaunies, les raccourcis que l'on se crée après avoir exploré une zone ou encore les éléments avec lesquels interagir qui brillent pour ne pas les rater.

Là où The Gunk introduit une vraie nouveauté, c'est via sa mécanique d'aspiration/nettoyage. Votre personnage va en effet passer son temps à faire disparaître le Gunk, cette matière qui donne donc son nom au jeu, et que le joueur découvre dès son arrivée sur la planète dont il vient piller les ressources. Cette matière introduit une mécanique de jeu extrêmement satisfaisante, où il s'agit d'aspirer de la mélasse pour nettoyer son environnement et le rendre à nouveau fertile (ce qui confère au titre un côté écolo qui ne surprendra pas de la part d'un studio suédois). Par ailleurs, le joueur est également invité à fouiner pour aspirer un maximum de ressources afin de s'acheter des capacités qui se débloquent dans un certain ordre en fonction des objets ou plantes scannés. Contrairement aux jeux du même genre, ici l'acquisition de nouvelles habilités se fait au bon vouloir du joueur, qui choisit librement de s'acheter tel ou tel nouveau pouvoir. De fait, jamais on ne sera bloqué ou dans l'incapacité d'aller dans un endroit à explorer faute d'avoir débloqué la capacité adéquate, ce qui rend The Gunk très accessible.

Le jeu est d'ailleurs facile, voire même trop facile : votre vie se régénère toute seule, vous réapparaissez immédiatement à proximité du saut raté si vous tombez, les puzzles sont enfantins, les ennemis opposent une résistance toute relative, on ne se perd jamais.

Mais après tout, The Gunk est destiné à un jeune public. Cela se ressent dans la palette de couleurs choisie, avec une direction artistique haute en couleurs pour retranscrire une planète fongique propice à de beaux panoramas, mais aussi dans les traits caricaturaux des personnages de Beck et Rani. L'ensemble fonctionne bien, le jeu est plutôt joli. Côté audio, la bande son de The Gunk propose un genre Ambient, aux accents orchestraux qui collent parfaitement à l'exploration d'une planète étrangère, entre contemplation et étonnement. Peu de percussions, c'est assez planant, et c'est une véritable réussite.

Terminons avec les bémols (en dehors du tarif donc) :
- J'ai constaté quelques couacs liés à mon envie de fureter un peu partout, et a priori un peu trop. Je me suis ainsi quelques fois retrouvé coincé parce que j'avais atteint un endroit imprévu, et il m'a fallu recharger des sauvegardes antérieures.
- Alors que l’entièreté du jeu a été extrêmement fluide, tournant largement au dessus des 144 FPS que ma dalle d'écran 21/9 peut afficher, j'ai eu d'énormes chutes de FPS dans l'ascenseur du dernier chapitre, et uniquement à cet endroit du jeu.
- La portée environnementale est louable mais un soupçon d'introspection aurait été le bienvenu, car après tout, on joue des pillardes arrivée là pour récolter des ressources, ce qu'on ne manque pas de faire tout au long de l'aventure. De fait, c'est un peu cocasse que notre personnage se décide à dépolluer la planète tout en aspirant tout ce qui peut lui être utile en parallèle, sans se poser de questions.
- L'histoire est somme toute assez banale et manque malheureusement de profondeur. Pire, elle paraît survolée vers la fin. On ne sait par exemple pas bien pourquoi le jardinier estime que sa méthode de préservation de son espèce devait être la bonne.
- De même, la fin du jeu, façon diapositives crayonnées qui s'enchaînent, est trop vite expédiée à mon goût. Tout se passe comme si les héroïnes passaient rapidement à autre chose, refermant la parenthèse du Gunk sans que cela n'ait eu de véritable incidence sur leur vie d'après.
Publicada el 5 de agosto de 2023. Última edición: 17 de septiembre de 2023.
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23.7 h registradas
Je me suis lancé dans ce jeu sans trop savoir à quoi m'attendre, ayant fait partie du clan SNES étant gamin, donc intéressé de très loin par les jeux Sonic qui sortaient alors sur Megadrive. Le jeu était en promo, alors je me suis dit pourquoi pas.

Bon, clairement, Sonic Frontiers n'est pas un jeu pour moi. C'est certes un 100% extrêmement facile, car le jeu n'oppose aucun challenge au joueur ou presque, et la maniabilité est très bonne (avec une manette) voire même carrément satisfaisante parfois étant donné la façon dont les déplacements s'enchaînent. Les musiques sont variées et souvent sympathiques, on n'a pas à bourriner sur une même touche lors de combats (que ce soit contre les boss ou les ennemis lambda) ce qui rend ces phases intéressantes, et les niveaux dans le cyberspace m'ont rappelé l'école primaire.

Mais alors l'histoire est neuneu, techniquement c'est très rudimentaire (FPS bloqués à 60, 16/9 imposé et structures qui apparaissent par enchantement seulement quand on se rapproche), graphiquement ça passe juste et le côté open world est assez risible car le jeu est au final assez linéaire d'autant que les améliorations du personnage sont plutôt quelconques.

Et du coup je me suis ennuyé, jouant au jeu avec un autre écran à côté pour regarder autre chose et ne pas avoir complètement l'impression de perdre mon temps. Sitôt le 100% atteint, j'ai désinstallé Sonic Frontiers, et j'avais envie de me mettre à un jeu auquel j'aurais vraiment envie de jouer pour effectivement m'amuser plutôt que pour simplement en venir à bout.

En résumé, si les succès ce n'est pas trop votre truc et que l'univers Sonic ne vous branche pas plus que ça, laissez tomber. Sinon, les deux heures que Steam propose pour tester le jeu devraient être suffisantes pour que vous vous fassiez une idée de ce qui vous attend.
Publicada el 1 de agosto de 2023.
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