Dans un monde futuriste aux accents cyberpunk, la population s'évade de la dure réalité, le Realium, en plongeant dans les abysses des jeux virtuels, le Virtualium. Cette altérité est devenue tellement influente et universelle que des méfaits peuvent y être perpétrés. C'est là que vous intervenez, car vous voilà Gamedec, détective au sein de ces mondes numériques sensoriels ! Et quoi de mieux qu'un jeu vidéo pour incarner un enquêteur des arcanes vidéoludiques ?


D'emblée, nous voilà mis dans d'excellentes dispositions : Gamedec est aussi réussi visuellement que musicalement (la bande-son est d'ailleurs vendue séparément) et sa maniabilité est intuitive. Tout cela contribue à asseoir le joueur confortablement pour qu'il savoure pleinement l'expérience, alors qu'il est pris par la main pour découvrir des mécaniques à mi-chemin entre le point and click et le RPG... mais surtout empruntant aux visual novels !

En effet, Gamedec est une ode à la lecture : les textes foisonnent, que ce soit dans les dialogues omniprésents, les pensées régulières ou le riche codex à scruter consciencieusement lors de nos enquêtes. Chacun de nos choix lors des échanges verbaux, ou lorsque notre protagoniste partage ses réflexions, est d'une incidence capitale car il modèle l'identité de notre personnage. Ces choix, associés à des traits de personnalité (appelés "aspects" dans le jeu), conditionnent l'accès à certaines professions (programmeur, influenceur, etc.) qui seront indispensables pour déverrouiller des dialogues uniques et récolter des indices nécessaires à la progression.

C'est en cela que le jeu peut s'avérer frustrant, du fait de l'irréversibilité de nos décisions lors des conversations. Ces discussions dictent la tournure des évènements sans qu'il y ait d'échappatoire, ce qui fait que Gamedec introduit ainsi une forme d'oppression. Vous disposerez rarement d'une alternative si vous passez à côté d'un indice faute d'avoir orienté la discussion comme il se doit, et allez du coup allègrement recourir au chargement de sauvegarde !

Du côté de l'intrigue, si la trame se laisse aisément appréhender au départ, elle se complexifie ensuite rapidement, d'autant que son champ lexical bardé de références au gaming et à l'informatique peut la rendre hermétique aux non-initiés. On passe d'une enquête à l'autre - d'un monde virtuel à l'autre - avec les mêmes fondamentaux scénaristiques à base de bugs, IA, esport et autres programmes de triche. L'ensemble demeure cohérent tout en offrant de multiples embranchements pour revivre sous différents angles nos investigations. On pourra cependant déplorer une conclusion brutale qui nous contraint à littéralement choisir parmi différentes portes de sortie plutôt que de nous laisser progressivement façonner la conclusion de notre histoire.


Jouant et se jouant de la frontière entre réel et virtuel, Gamedec est un jeu surprenant. Expérience narrative avant tout constituée d'innombrables lignes de texte à assimiler, ce jeu développe un scénario alambiqué aux ramifications nombreuses, pour que chacun puisse offrir une destinée propre à son détective. Gamedec possède une rejouabilité rare, car vous vous poserez sans cesse la question "Et si j'avais fait ce choix ?".



Remarques complémentaires :
- Malgré son édition Definitive, quelques erreurs de traduction ou de formulation subsistent, ainsi que quelques rares répliques en anglais.
- Les choix dans les dialogues s'opèrent à partir de formulations parfois ambiguës : on aurait préféré pouvoir choisir précisément la phrase que l'on s'apprête à prononcer.
- Il est parfois difficile d'opter pour une déduction plutôt qu'une autre, même en ayant récolté tous les indices, car les points de vue peuvent tous s'entendre.
- Dommage que notre personnage n'adapte pas son avatar au Virtualium où il opère, contrairement à tous les autres personnages. On va faire tâche d'huile notamment au Far West et au Japon médiéval.
- Les DLCs inclus sont un plus appréciable, en particulier la courte enquête possible avec Ken Zhou.
- Le choix d'appartenance à la haute ou basse ville est anecdotique (mais le jeu est assez complexe en l'état).
- Les contrôles au clavier ne peuvent pas être modifiés, et comme le jeu ne gère pas l'Azerty, les raccourcis 1/2/3/4 pour choisir les réponses aux dialogues ne fonctionnent pas. Il faudra donc utiliser MÀJ+ALT à chaque session.
- Le jeu est joli mais ne dispose pas d'un mode photo permettant de masquer l'interface.
- Le support sur écran large (type 21/9) fonctionne parfaitement.
- Aucun plantage à déplorer en moins de 20 heures de jeu.

Dans un monde futuriste aux accents cyberpunk, la population s'évade de la dure réalité, le Realium, en plongeant dans les abysses des jeux virtuels, le Virtualium. Cette altérité est devenue tellement influente et universelle que des méfaits peuvent y être perpétrés. C'est là que vous intervenez, car vous voilà Gamedec, détective au sein de ces mondes numériques sensoriels ! Et quoi de mieux qu'un jeu vidéo pour incarner un enquêteur des arcanes vidéoludiques ? D'emblée, nous voilà mis dans d'excellentes dispositions : Gamedec est aussi réussi visuellement que musicalement (la bande-son est d'ailleurs vendue séparément) et sa maniabilité est intuitive. Tout cela contribue à asseoir le joueur confortablement pour qu'il savoure pleinement l'expérience, alors qu'il est pris par la main pour découvrir des mécaniques à mi-chemin entre le [i]point and click[/i] et le RPG... mais surtout empruntant aux [i]visual novels[/i] ! En effet, Gamedec est une ode à la lecture : les textes foisonnent, que ce soit dans les dialogues omniprésents, les pensées régulières ou le riche codex à scruter consciencieusement lors de nos enquêtes. Chacun de nos choix lors des échanges verbaux, ou lorsque notre protagoniste partage ses réflexions, est d'une incidence capitale car il modèle l'identité de notre personnage. Ces choix, associés à des traits de personnalité (appelés "aspects" dans le jeu), conditionnent l'accès à certaines professions (programmeur, influenceur, etc.) qui seront indispensables pour déverrouiller des dialogues uniques et récolter des indices nécessaires à la progression. C'est en cela que le jeu peut s'avérer frustrant, du fait de l'irréversibilité de nos décisions lors des conversations. Ces discussions dictent la tournure des évènements sans qu'il y ait d'échappatoire, ce qui fait que Gamedec introduit ainsi une forme d'oppression. Vous disposerez rarement d'une alternative si vous passez à côté d'un indice faute d'avoir orienté la discussion comme il se doit, et allez du coup allègrement recourir au chargement de sauvegarde ! Du côté de l'intrigue, si la trame se laisse aisément appréhender au départ, elle se complexifie ensuite rapidement, d'autant que son champ lexical bardé de références au gaming et à l'informatique peut la rendre hermétique aux non-initiés. On passe d'une enquête à l'autre - d'un monde virtuel à l'autre - avec les mêmes fondamentaux scénaristiques à base de bugs, IA, esport et autres programmes de triche. L'ensemble demeure cohérent tout en offrant de multiples embranchements pour revivre sous différents angles nos investigations. On pourra cependant déplorer une conclusion brutale qui nous contraint à littéralement choisir parmi différentes portes de sortie plutôt que de nous laisser progressivement façonner la conclusion de notre histoire. Jouant et se jouant de la frontière entre réel et virtuel, [b]Gamedec est un jeu surprenant. Expérience narrative avant tout constituée d'innombrables lignes de texte à assimiler[/b], ce jeu développe un scénario alambiqué aux ramifications nombreuses, pour que chacun puisse offrir une destinée propre à son détective. Gamedec possède une [b]rejouabilité rare[/b], car vous vous poserez sans cesse la question "[i]Et si j'avais fait ce choix ?[/i]". Remarques complémentaires : - Malgré son édition [i]Definitive[/i], quelques erreurs de traduction ou de formulation subsistent, ainsi que quelques rares répliques en anglais. - Les choix dans les dialogues s'opèrent à partir de formulations parfois ambiguës : on aurait préféré pouvoir choisir précisément la phrase que l'on s'apprête à prononcer. - Il est parfois difficile d'opter pour une déduction plutôt qu'une autre, même en ayant récolté tous les indices, car les points de vue peuvent tous s'entendre. - Dommage que notre personnage n'adapte pas son avatar au Virtualium où il opère, contrairement à tous les autres personnages. On va faire tâche d'huile notamment au Far West et au Japon médiéval. - Les DLCs inclus sont un plus appréciable, en particulier la courte enquête possible avec Ken Zhou. - Le choix d'appartenance à la haute ou basse ville est anecdotique (mais le jeu est assez complexe en l'état). - Les contrôles au clavier ne peuvent pas être modifiés, et comme le jeu ne gère pas l'Azerty, les raccourcis 1/2/3/4 pour choisir les réponses aux dialogues ne fonctionnent pas. Il faudra donc utiliser MÀJ+ALT à chaque session. - Le jeu est joli mais ne dispose pas d'un mode photo permettant de masquer l'interface. - Le support sur écran large (type 21/9) fonctionne parfaitement. - Aucun plantage à déplorer en moins de 20 heures de jeu.