Cette évaluation porte sur le jeu et ses quatre DLCs (terminé à 100%).

Marvel's Midnight Suns vous propose deux jeux en un :
- Un jeu de combat tactique, où chaque tour vous oblige à choisir judicieusement votre séquence de cartes pour neutraliser un maximum d'adversaires en fonction de votre main. Une douzaine de héros emblématiques de la franchise Marvel sont jouables, en plus d'un héros inédit, sommairement dénommé Hunter et créé sur-mesure pour le jeu.
- Une simulation de vie quotidienne, où vous suivez les journées de Hunter au sein de son repaire, une abbaye partagée avec les autres héros qui rejoindront progressivement l'aventure. Ces journées sont ponctuées de nombreux dialogues et de phases d'exploration visant à récolter cosmétiques et bonus pour les combats.


Tel un moine super-héroïque, Hunter vit sa routine au sein de l'abbaye. Se lever, câliner son chien rouge, étudier de nouvelles capacités, s'entraîner avec un comparse, dialoguer avec les autres héros... avant enfin de choisir une mission où il faudra combattre. Une fois celle-ci accomplie, de retour à l'abbaye, Hunter peut interagir avec les autres héros pour faire progresser une jauge d'amitié offrant des bonus, avant d'aller se coucher. Ce répétitif train-train quotidien est plan-plan mais peut installer le joueur dans une forme de confort.

Cela dit, ces moments passés à l'abbaye sont aussi le théâtre de très nombreuses scénettes où s'enchaînent d'interminables dialogues sans saveur. Certes, on ne s'attend pas à ce que les personnages de Marvel devisent ou philosophent, mais quand même... Quitte à rendre la parlote omniprésente, autant la rendre intéressante ! Malheureusement, c'est rarement le cas, et ce n'est pas ce scénario peu inspiré qui viendra relever l'ensemble. Car si le début du jeu peut éventuellement retenir votre attention, cette intrigue peu inventive s'étire et se disperse par la suite, car il s'agit d'introduire bon gré mal gré un maximum de protagonistes. Très rapidement, vous allez abuser de la touche ÉCHAP et du clic droit pour écourter dialogues et cinématiques.

Fort heureusement, les combats sauvent l'ensemble et constituent en plus la majeure partie du jeu. Si les décors et surtout les ennemis auraient mérité davantage de variété, on prend systématiquement plaisir à décimer un maximum d’adversaires pendant un même tour, d'autant que les animations en combat sont souvent spectaculaires et même parfois carrément jouissives pour les attaques les plus dévastatrices. La maniabilité est simple et efficace, et l'ensemble est porté par des musiques qui, sans être dantesques, sont pour la plupart de bonne facture. Quant à l'aspect visuel du titre, c'est plutôt agréable à l'œil et l'on appréciera le chara design fidèle aux Comics.


Marvel's Midnight Suns est un jeu avec lequel on s'enjaille véritablement si on occulte son scénario inintéressant, brouillon et interminable, et surtout ses trop nombreuses scénettes de parlote insipide. Le jeu reconnaît quelque part lui-même cet écueil en offrant de zapper aisément ces pénibles interludes pour permettre au joueur de profiter de son véritable point fort : sa mécanique de combats bien pensée qui propose des attaques pyrotechniques et satisfaisantes, souvent jouissives. Si vous n'êtes pas allergique à l'univers Marvel ni au tour par tour, ce jeu vous occupera longtemps.


Remarques complémentaires :
- Midnight Suns est un véritable distributeur à dopamine. Le joueur est continuellement gratifié par des effets visuels et sonores énergiques, comme si tout était exceptionnel, qu'il s'agisse d'un ennemi mis KO, d'un niveau d'amitié gagné ou encore d'une recherche de capacité terminée.
- En dehors des missions principales permettant de faire progresser l'histoire, le jeu offre des missions aléatoires pour virtuellement bénéficier d'une durée de vie infinie.
- Les pouvoirs d'Hunter sont un tantinet abscons. Il lui manque ce petit quelque chose de reconnaissable, d'unique, qui serait la marque de fabrique du personnage.
- Les capacités ténébreuses de Hunter sont faiblardes en comparaison des lumineuses. Le joueur n'est pas vraiment incité à jouer un Hunter "sombre", d'autant que cela pénalise les relations avec les autres héros.
- Améliorer son niveau d'amitié avec les autres héros en leur offrant des cadeaux frise le ridicule.
- Certains murs qui bloquent le passage aux abords de l'abbaye nécessitent un pouvoir spécial pour être détruits. C'est absurde : notre héros a une force surhumaine, parfaitement en mesure de défoncer des murs comme de tout simplement sauter par-dessus !
- La bande-son, sans être mémorable, offre quelques morceaux agréables. Certaines notes ont même une connotation heroic fantaisy qui colle bien à l'ambiance de l'abbaye.
- Le jeu propose à nos héros de porter une tenue aléatoire parmi celles que l'on a débloquées. C'est une bonne idée, mais on ne peut pas choisir précisément plusieurs cosmétiques parmi lesquels on aimerait que le système pioche.
- Les menus sont rudimentaires mais clairs. On est ceci dit parfois surpris par une même touche pouvant avoir une fonction différente d'un écran à l'autre.
- Il est impossible de revenir à l'écran précédant après avoir souhaité appliquer un modificateur bonus pour une capacité : le jeu nous contraint à un choix sans que l'on sache à l'avance les bonus à notre disposition. Un oubli de la part des développeurs ?
- La touche F permet de répondre à un message Superlink mais aussi à parler. Vous risquez parfois de faire une action à la place de l'autre sans le vouloir.
- Les DLCs présentent l'intérêt de rendre la chasse au 100% moins fastidieuse, car on pourra faire sa NG+ en visant l'autre alignement sans se refarcir exactement les mêmes missions.


À propos des DLCs :
- Si vous avez d'abord acheté le jeu de base sans ses DLCs, vous constaterez que le jeu ne télécharge rien le jour ou vous choisissez effectivement d'acquérir les DLCs. Ceux-ci sont a priori téléchargés, installés et simplement désactivés par défaut. Un procédé discutable.
- Les quatre DLCs constituent chaque facette d'une même histoire, avec une mission finale uniquement accessible si vous les avez tous achetés. C'est une façon curieuse de découper ce qui aurait dû constituer qu'une seule et même extension. Au passage, cette histoire de vampires est à l'image du scénario principal : peu convaincante.
- Le choix des personnages pour les DLCs est très inégal. Venom s'intègre bien dans la continuité de l'histoire, mais Deadpool et surtout Tornade tombent du ciel (vive le fan service !). Quant à Morbius... Mais pourquoi Morbius ?
- Des 4 DLCs, celui de Deadpool est probablement le plus intéressant tant le personnage est bien écrit : il rompt régulièrement le 4e mur, ses capacités sont loufoques et ses répliques aberrantes.


Sur l'aspect technique :
- Étrangement, le dernier affrontement a fait drastiquement chuter mes FPS, là où le reste du jeu a été parfaitement fluide.
- J'ai constaté quelques rares bugs mineurs, essentiellement visuels, comme des cartes déjà jouées ou défaussées mais qui restaient affichées sans être utilisables, ou bien des ennemis éliminés mais qui ne disparaissaient pas voire même restaient debout.
- En pratiquement 80 heures de jeu, un seul crash avec retour au bureau à déplorer.

[i]Cette évaluation porte sur le jeu et ses quatre DLCs (terminé à 100%).[/i] Marvel's Midnight Suns vous propose deux jeux en un : - Un jeu de combat tactique, où chaque tour vous oblige à choisir judicieusement votre séquence de cartes pour neutraliser un maximum d'adversaires en fonction de votre main. Une douzaine de héros emblématiques de la franchise Marvel sont jouables, en plus d'un héros inédit, sommairement dénommé Hunter et créé sur-mesure pour le jeu. - Une simulation de vie quotidienne, où vous suivez les journées de Hunter au sein de son repaire, une abbaye partagée avec les autres héros qui rejoindront progressivement l'aventure. Ces journées sont ponctuées de nombreux dialogues et de phases d'exploration visant à récolter cosmétiques et bonus pour les combats. Tel un moine super-héroïque, Hunter vit sa routine au sein de l'abbaye. Se lever, câliner son chien rouge, étudier de nouvelles capacités, s'entraîner avec un comparse, dialoguer avec les autres héros... avant enfin de choisir une mission où il faudra combattre. Une fois celle-ci accomplie, de retour à l'abbaye, Hunter peut interagir avec les autres héros pour faire progresser une jauge d'amitié offrant des bonus, avant d'aller se coucher. Ce répétitif train-train quotidien est plan-plan mais peut installer le joueur dans une forme de confort. Cela dit, ces moments passés à l'abbaye sont aussi le théâtre de très nombreuses scénettes où s'enchaînent d'interminables dialogues sans saveur. Certes, on ne s'attend pas à ce que les personnages de Marvel devisent ou philosophent, mais quand même... Quitte à rendre la parlote omniprésente, autant la rendre intéressante ! Malheureusement, c'est rarement le cas, et ce n'est pas ce scénario peu inspiré qui viendra relever l'ensemble. Car si le début du jeu peut éventuellement retenir votre attention, cette intrigue peu inventive s'étire et se disperse par la suite, car il s'agit d'introduire bon gré mal gré un maximum de protagonistes. Très rapidement, vous allez abuser de la touche ÉCHAP et du clic droit pour écourter dialogues et cinématiques. Fort heureusement, les combats sauvent l'ensemble et constituent en plus la majeure partie du jeu. Si les décors et surtout les ennemis auraient mérité davantage de variété, on prend systématiquement plaisir à décimer un maximum d’adversaires pendant un même tour, d'autant que les animations en combat sont souvent spectaculaires et même parfois carrément jouissives pour les attaques les plus dévastatrices. La maniabilité est simple et efficace, et l'ensemble est porté par des musiques qui, sans être dantesques, sont pour la plupart de bonne facture. Quant à l'aspect visuel du titre, c'est plutôt agréable à l'œil et l'on appréciera le [i]chara design[/i] fidèle aux Comics. [b]Marvel's Midnight Suns est un jeu avec lequel on s'enjaille véritablement si on occulte son scénario inintéressant, brouillon et interminable, et surtout ses trop nombreuses scénettes de parlote insipide. Le jeu reconnaît quelque part lui-même cet écueil en offrant de zapper aisément ces pénibles interludes pour permettre au joueur de profiter de son véritable point fort : sa mécanique de combats bien pensée qui propose des attaques pyrotechniques et satisfaisantes, souvent jouissives. Si vous n'êtes pas allergique à l'univers Marvel ni au tour par tour, ce jeu vous occupera longtemps.[/b] Remarques complémentaires : - Midnight Suns est un véritable distributeur à dopamine. Le joueur est continuellement gratifié par des effets visuels et sonores énergiques, comme si tout était exceptionnel, qu'il s'agisse d'un ennemi mis KO, d'un niveau d'amitié gagné ou encore d'une recherche de capacité terminée. - En dehors des missions principales permettant de faire progresser l'histoire, le jeu offre des missions aléatoires pour virtuellement bénéficier d'une durée de vie infinie. - Les pouvoirs d'Hunter sont un tantinet abscons. Il lui manque ce petit quelque chose de reconnaissable, d'unique, qui serait la marque de fabrique du personnage. - Les capacités ténébreuses de Hunter sont faiblardes en comparaison des lumineuses. Le joueur n'est pas vraiment incité à jouer un Hunter "sombre", d'autant que cela pénalise les relations avec les autres héros. - Améliorer son niveau d'amitié avec les autres héros en leur offrant des cadeaux frise le ridicule. - Certains murs qui bloquent le passage aux abords de l'abbaye nécessitent un pouvoir spécial pour être détruits. C'est absurde : notre héros a une force surhumaine, parfaitement en mesure de défoncer des murs comme de tout simplement sauter par-dessus ! - La bande-son, sans être mémorable, offre quelques morceaux agréables. Certaines notes ont même une connotation [i]heroic fantaisy[/i] qui colle bien à l'ambiance de l'abbaye. - Le jeu propose à nos héros de porter une tenue aléatoire parmi celles que l'on a débloquées. C'est une bonne idée, mais on ne peut pas choisir précisément plusieurs cosmétiques parmi lesquels on aimerait que le système pioche. - Les menus sont rudimentaires mais clairs. On est ceci dit parfois surpris par une même touche pouvant avoir une fonction différente d'un écran à l'autre. - Il est impossible de revenir à l'écran précédant après avoir souhaité appliquer un modificateur bonus pour une capacité : le jeu nous contraint à un choix sans que l'on sache à l'avance les bonus à notre disposition. Un oubli de la part des développeurs ? - La touche F permet de répondre à un message Superlink mais aussi à parler. Vous risquez parfois de faire une action à la place de l'autre sans le vouloir. - Les DLCs présentent l'intérêt de rendre la chasse au 100% moins fastidieuse, car on pourra faire sa NG+ en visant l'autre alignement sans se refarcir exactement les mêmes missions. À propos des DLCs : - Si vous avez d'abord acheté le jeu de base sans ses DLCs, vous constaterez que le jeu ne télécharge rien le jour ou vous choisissez effectivement d'acquérir les DLCs. Ceux-ci sont a priori téléchargés, installés et simplement désactivés par défaut. Un procédé discutable. - Les quatre DLCs constituent chaque facette d'une même histoire, avec une mission finale uniquement accessible si vous les avez tous achetés. C'est une façon curieuse de découper ce qui aurait dû constituer qu'une seule et même extension. Au passage, cette histoire de vampires est à l'image du scénario principal : peu convaincante. - Le choix des personnages pour les DLCs est très inégal. Venom s'intègre bien dans la continuité de l'histoire, mais Deadpool et surtout Tornade tombent du ciel (vive le fan service !). Quant à Morbius... Mais pourquoi Morbius ? - Des 4 DLCs, celui de Deadpool est probablement le plus intéressant tant le personnage est bien écrit : il rompt régulièrement le 4e mur, ses capacités sont loufoques et ses répliques aberrantes. Sur l'aspect technique : - Étrangement, le dernier affrontement a fait drastiquement chuter mes FPS, là où le reste du jeu a été parfaitement fluide. - J'ai constaté quelques rares bugs mineurs, essentiellement visuels, comme des cartes déjà jouées ou défaussées mais qui restaient affichées sans être utilisables, ou bien des ennemis éliminés mais qui ne disparaissaient pas voire même restaient debout. - En pratiquement 80 heures de jeu, un seul crash avec retour au bureau à déplorer.