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Indsendt: 27. mar. kl. 15:17
Opdateret: 27. mar. kl. 15:29

Avant de lire ce qui suit, sachez que j'évalue ce Gotham Knights pour ce qu'il est, pas pour ce qu'il aurait pu être, ne m'étant pas essayé aux autres jeux du studio WB Games Montréal dédiés au chevalier noir. L'acquisition du titre à un tarif sincèrement alléchant (-80%) m'a incité à lui laisser sa chance malgré ses évaluations mitigées, et puis Steam permet des remboursements presque aussi vifs qu'un lancer de Batarang. Cette critique porte sur le jeu terminé à 100% et donc aussi sur ses 2 DLCs inclus.


Posons les choses clairement : Gotham Knights est un n-ième open world où votre justicier va s'évertuer chaque nuit à déjouer les mêmes crimes qui reviennent sempiternellement dans une Gotham aux passants rares et à la circulation inexistante. Ce que l'on perd en crédibilité et en immersion, on le gagne en évènements dynamiques qui parsèment chaque coin de rue pour constamment happer le joueur. On aura rarement l'occasion de flâner, sauf pour éventuellement récolter les innombrables bidules égrenés sur la carte, un classique des mondes ouverts peu inventifs. Sur le plan scénaristique, l'ensemble se tient, mais on sent qu'une liste des adversaires emblématiques à affronter a été dressée d'abord, avant de réfléchir ensuite à une histoire donnant un semblant de cohérence au tout. Les adeptes de l'univers de Batman devraient néanmoins s'en réjouir.

Gotham Knights propose au joueur de se défouler en incarnant Nightwing, Red Hood, Batgirl ou Robin, afin de tabasser des hordes de criminels dépourvus d'intelligence, même artificielle. Comme vos adversaires sont suffisamment variés (corps-à-corps, distance, boucliers, etc.), les combats font illusion car ils exigent un minimum d'esquives et de variété dans les coups, pour se coordonner et éviter de se faire submerger. S'agissant des déplacements, ils sont assez grisants : on plane et grimpe d'immeuble en immeuble avec la grâce d'un Spider-Man, pour se mouvoir d'un bout à l'autre de Gotham avec aisance.

Visuellement et techniquement, Gotham Knights est plutôt réussi, d'autant que les options graphiques sont nombreuses pour faciliter un paramétrage précis de son expérience de jeu. La ville offre de sympathiques panoramas qu'il nous est forcément facile d'admirer puisque l'on se retrouvera souvent perché sur les toits. Cela dit, j'ai été surpris par le parti-pris des développeurs qui ont choisi de dépeindre une Gotham nocturne envahie par les éclairages, où les néons flashy se reflètent sur le bitume mouillé. Cette ambiance aux accents Cyberpunk dénote avec la représentation que l'on se fait habituellement de la ville qui rime avec crime : celle d'une cité gothique sombre, froide, hostile et oppressante. Cette ambiance s'apprivoise cela dit assez vite, et tant mieux, car on va sillonner Gotham de long en large au gré des objectifs.

Les aspects RPG du jeu sont assez anecdotiques, Gotham Knights prônant la simplicité. Vous n'allez pas vraiment façonner un protagoniste en particulier, mais plutôt prioriser l'accession à certaines capacités. Quant à votre équipement, vous pouvez lui adjoindre des modifications pour augmenter votre puissance, votre défense, votre jauge de capacités, etc. Rien qui ne va drastiquement révolutionner votre façon d'aborder chaque combat. On appréciera davantage la personnalisation cosmétique de nos justiciers, avec une base de 14 tenues malléables, chacune pouvant être modifiée en plus de disposer d'une large palette de couleurs.

Les deux DLCs du jeu ont le mérite d'être gratuits mais ne font que recycler les mêmes phases de combat à outrance. Seul ou à plusieurs, vous parcourrez ainsi un donjon aux nombreux étages identiques, bondés d'ennemis qui parfois même réapparaissent à l'infini lors de certaines phases. C'est inintéressant au possible et permettra juste d'acquérir un arsenal de qualité légendaire voire mythique.



Gotham Knights constitue un divertissement correct pour qui souhaite un jeu en monde ouvert estampillé Batman et doté d'un scénario passable. Dépourvue de noirceur, la Gotham du jeu demeure esthétique et se parcourt sans déplaisir via des déplacements fluides. Les 4 personnages offrent une prise en main immédiate pour se défouler sur des vagues toujours plus conséquentes d'adversaires. L'ensemble manque de profondeur, mais il s'agit avant tout de faire travailler vos réflexes plutôt que votre intellect. Ne cherchez pas de créativité, encore moins de message ou de pensées profondes, Gotham Knights fait dans l'ultra conventionnel, ce qui reste idéal si vous aspirez à "poser le cerveau"... Bref, voilà un jeu potable dont on pardonnera les écueils lors des soldes !



En complément, pêle-mêle, différents points à savoir avant de se lancer :
- On fait le tour de l'intrigue principale en une quinzaine d'heures.
- La bande-son ne propose rien de distinctif, il s'agit plutôt d'une ambiance musicale inspirée des thèmes composés par Hans Zimmer. Cela manque de conviction et vous ne fredonnerez rien à l'issue de vos parties.
- Les voix des acteurs sont crédibles (du moins en anglais) et les scènes jouées avec conviction.
- Les phases d'enquête sont basiques, comme pour nous rappeler que le public-cible de ce jeu n'y joue pas pour réfléchir.
- À chaque nouveau combat, des défis invitent le joueur à varier son approche pour engranger davantage d'expérience. Ces bonus bienvenus sont aussi un aveu quant à la répétitivité de ces phases de jeu.
- Par certains aspects, le jeu a une profondeur de réalisation surprenante : les scénettes, la personnalisation, la base de données, etc. On sent qu'il s'agit d'un jeu ayant bénéficié d'un beau budget.
- Le jeu ne comporte aucune effusion de sang (les pistolets de Red Hood doivent tirer des balles en mousse ?).
- Malgré des traînées censées simuler l'impression de vitesse, la Batmoto est très lente... et devient forcément caduque dès que l'on débloque la capacité de sauter ou de planer d'immeuble en immeuble (assez tôt dans le jeu).
- Lorsque l'on atteint un perchoir, on aura parfois du mal à obtenir que notre personnage en descende.
- Les DLCs constituent une véritable purge en solo, en particulier les phases de protection d'un appareil tandis que des ennemis arrivent à l'infini dans "Assaut héroïque". Pensez à activer le crossplay pour profiter des arrivées inopinées de joueurs console venus partager votre peine !
- Vous ne pourrez passer du niveau 30 au 40 qu'en NG+. Seul l'équipement peut monter jusqu'à 80 grâce aux DLCs, mais dans cette configuration on roule littéralement sur le jeu.
- Les pistolets de Red Hood sont probablement trop efficaces pour les joueurs clavier/souris habitués à viser la tête.
- Batgirl constitue de loin le meilleur personnage, tant ses capacités la rendent extrêmement puissante pour se défaire comme se protéger de quantités importantes d'ennemis. Son seul défaut : ses ailes d'une lenteur exacerbante (à l'inverse, les sauts de Red Hood sont à la fois rapides et efficaces).
- Les effets élémentaires (feu, glace, électricité, poison) ont un impact limité : il sera toujours possible de se défaire d'ennemis dotés d'un bouclier correspondant à l'élément utilisé contre eux.
- Les portes que notre protagoniste ouvre puis referme derrière lui, ou les étroits passages par lequel il se faufile, sont des classiques utilisés pour charger discrètement la suite d'un niveau. Ces brefs interludes reviennent malheureusement très souvent, un peu plus de variété dans les transitions aurait été la bienvenue.
- En 40 heures de jeu, un vilain bug de type softlock est venu jouer le trouble-fête, rendant une mission impossible à terminer pour cause de caméra bloquée. Il m'a également fallu recommencer un étage complet en "Assaut héroïque" car un adversaire demeurait bloqué derrière une porte.
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4 kommentarer
Ccf 30. mar. kl. 5:22 
Je n'ai pas de quoi comparer Lightjak mais à mon avis le studio a surtout souhaité se calquer aux standards actuels pour faire un jeu qui se vende comme les autres. D'ailleurs si on retire le tampon Batman, on pourrait croire qu'il s'agit d'un n-ième jeu Ubisoft.
Lightjak 29. mar. kl. 8:00 
J’ai commencé le jeu et j’avoue que j’ai vraiment du mal à m’y mettre. Quand je compare avec le gameplay du dernier Arkham daté d’il y a quasi 10 ans mtn je me dis qu’il y a un eu un soucis de développement
Ccf 28. mar. kl. 15:48 
Merci cher Panda !
Kaiser Panda 28. mar. kl. 14:46 
Merci pour cet avis complet. :cozybethesda: