Il m'aura fallu plus de 120 heures de jeu pour en récolter tous les succès, mais j'ai le sentiment de n'avoir vu qu'un bout de ce que le monde de Cyberpunk 2077 a à offrir. Le jeu fourmille trop de détails et d'endroits qui pourraient encore être exploités pour s'arrêter là, et de toute façon les fins du jeu soulèvent trop de questions pour ne pas bénéficier de DLCs à venir.

Reste qu'en l'état (version 1.5), Night City a déjà tellement à proposer que j'ai pris mon pied comme rarement dans un jeu, et ce de A à Z. De fait, Cyberpunk va rester bien au chaud sur mon disque en attendant la mise à disposition de contenu supplémentaire, car je sais que je referai une virée dans la ville qui ne dort pas à la moindre occasion.

Au-delà de tous ces protagonistes que vous allez croiser au cours de votre périple et qui vont vous épater par leurs personnalités, c'est bien la ville de Night City qui tient selon moi le premier rôle. La ville coche toutes les cases de l'univers cyberpunk, avec pour point de départ le design façon années 80, les néons et couleurs flashy qui se reflètent sur les sols détrempés, les voitures carrées sur fond de musique crachée à tue-tête dans des hauts-parleurs qui pullulent, les affiches publicitaires surchargées. On cherche désespérément la propreté dans cette mégapole polluée qui croule sous les déchets, cette ville surcolorée et surpeuplée où les immeubles sont toujours plus hauts comme pour écraser des habitants forcés à la décadence et à l'hypersexualisation, eux qui sont tantôt pressés, tantôt paumés, pour la plupart rafistolés à coups d'implants cybernétiques à l'efficacité douteuse...

Cyberpunk 2077, c'est un univers unique porté par des graphismes hallucinants, offrant une immersion qui dérange tant cette ville attire comme elle repousse. D'ailleurs, je n'ai jamais passé autant de temps avec le mode photo dans un jeu, pour admirer la lumière des décors ou les détails des personnages, notamment des visages. C'est aussi une musique electro-punk dont certains morceaux resteront gravés dans ma mémoire.

Mais aussi époustouflants que soient la direction artistique et la bande-son, il ne s'agit même pas du point fort du jeu. En effet, non content de flatter vos rétines et vos oreilles, Cyberpunk 2077 a un atout encore plus séduisant : la qualité et l'omniprésence de l'écriture, des personnages clés à la moindre quête. Personnellement, c'est ce qui m'a le plus scotché et donné envie de progresser dans l'aventure : non seulement les missions principales et une bonne partie des missions annexes bénéficient d'un scénario qui va vous happer (avec quelques moments cultes), mais on a aussi droit, systématiquement, à un petit bout de lore (via par exemple un petit truc à lire) pour expliquer le pourquoi du comment s'agissant de la plus banale des actions. Ce travail d'écriture phénoménal contribue évidemment à une immersion réussie, et à notre envie de continuellement poursuivre notre chemin.

Ajoutez à cela la construction libre de votre personnage qui vous offre la possibilité de jouer vraiment différemment selon ce que vous préférez (ninja/assassin, piratage à distance, bourrinage avec des flingues voire carrément au corps-à-corps avec des katanas, etc.) et l'impact de vos décisions dans la teneur des dialogues voire le déroulé des missions, et vous obtenez avec Cyberpunk 2077 le meilleur RPG qui soit du genre cyberpunk mais aussi sans doute un des meilleurs RPG tout court.

Alors merci CDPR pour ce nouveau chef d'œuvre vidéoludique, qui n'a pas grand-chose à voir avec The Witcher 3 mais qui est tout aussi incontournable.

Ma petite liste de reproches (certains seront, j'imagine, corrigés à l'avenir) :

• Même en 1.5 il subsiste des bugs ici ou là qui viennent perturber l'immersion : voitures/passants qui disparaissent ou se superposent, déplacements incohérents de véhicules ou de personnages, PNJ identiques, etc.
  
• Avoir quatre vraies fins distinctes est intéressant mais je trouve assez abrupt d'être contraint à un choix clivant au moment de la dernière mission seulement. J'aurais préféré un déroulé du jeu plus fluide, avec un dénouement qui se construit au fur et à mesure de notre partie et de nos interactions avec les autres personnages.
  
• On fini par s'y habituer dans les jeux modernes, mais l'IA dans Cyberpunk n'est pas fameuse, et cela se constate surtout quand vous jouez assassin/ninja ou netrunner (pirate). Dans le premier cas, vous constaterez à quel point les adversaires sont aveugles, sourds et longs à la détente. Dans le second, les ennemis se font décimer sans chercher à s'enfuir, à se regrouper ou tout mettre en œuvre pour vous repérer.
• Vos compagnons de route sont inutiles en combat.
  
• Pacifica est un quartier vraiment sous exploité (le stade est inutilisé) et North Oak manque de cohérence avec ses 2-3 villas seulement. Il y a ausi toute une partie située sur une île à gauche de la carte qui n'est pas exploitée.
  
• Dommage que le choix du background de notre personnage (corpo/nomad/street) n'influe que sur le tout début du jeu puis sur quelques répliques, souvent secondaires, dans les dialogues ensuite.
  
• La conduite des véhicules n'est pas géniale, la plupart glissent. Je comprends qu'il faille que certaines voitures soient plus efficaces que d'autres mais faire de la tenue de route l'un des critères de sélection, je trouve ça dommage.
  
• Il n'y a pas encore de NG+.
  
• On n'échappe pas au poncif du "les grandes entreprises ce sont les grands méchants".
  
• Le level design est bluffant mais aussi perturbant, car on n'est pas habitué à autant de verticalité. Mais du coup parfois, on doit pas mal crapahuter voire se laisser tomber pour accéder à des endroits si on veut éviter tout un détour.
  
• Les points d'intérêt se distinguent un peu trop facilement du reste de l'environnement qui est là pour servir de décor. Dommage que tous les bâtiments n'aient pas bénéficié du même soin.
  
• Dans les lieux explorables, vous verrez d'emblée ce que vous pouvez y visiter : les étages ou/et pièces seront directement indiqués sur votre carte. C'est un brin dirigiste et cela nuit à l'immersion.

Il m'aura fallu plus de 120 heures de jeu pour en récolter tous les succès, mais j'ai le sentiment de n'avoir vu qu'un bout de ce que le monde de Cyberpunk 2077 a à offrir. Le jeu fourmille trop de détails et d'endroits qui pourraient encore être exploités pour s'arrêter là, et de toute façon les fins du jeu soulèvent trop de questions pour ne pas bénéficier de DLCs à venir. [b]Reste qu'en l'état (version 1.5), Night City a déjà tellement à proposer que j'ai pris mon pied comme rarement dans un jeu[/b], et ce de A à Z. De fait, Cyberpunk va rester bien au chaud sur mon disque en attendant la mise à disposition de contenu supplémentaire, car je sais que je referai une virée dans la ville qui ne dort pas à la moindre occasion. Au-delà de tous ces protagonistes que vous allez croiser au cours de votre périple et qui vont vous épater par leurs personnalités, c'est bien la ville de Night City qui tient selon moi le premier rôle. La ville coche toutes les cases de l'univers cyberpunk, avec pour point de départ le design façon années 80, les néons et couleurs flashy qui se reflètent sur les sols détrempés, les voitures carrées sur fond de musique crachée à tue-tête dans des hauts-parleurs qui pullulent, les affiches publicitaires surchargées. On cherche désespérément la propreté dans cette mégapole polluée qui croule sous les déchets, cette ville surcolorée et surpeuplée où les immeubles sont toujours plus hauts comme pour écraser des habitants forcés à la décadence et à l'hypersexualisation, eux qui sont tantôt pressés, tantôt paumés, pour la plupart rafistolés à coups d'implants cybernétiques à l'efficacité douteuse... Cyberpunk 2077, c'est un univers unique porté par des graphismes hallucinants, offrant une immersion qui dérange tant cette ville attire comme elle repousse. D'ailleurs, je n'ai jamais passé autant de temps avec le mode photo dans un jeu, pour admirer la lumière des décors ou les détails des personnages, notamment des visages. C'est aussi une musique electro-punk dont certains morceaux resteront gravés dans ma mémoire. Mais aussi époustouflants que soient la direction artistique et la bande-son, il ne s'agit même pas du point fort du jeu. En effet, non content de flatter vos rétines et vos oreilles, Cyberpunk 2077 a un atout encore plus séduisant : la qualité et l'omniprésence de l'écriture, des personnages clés à la moindre quête. Personnellement, c'est ce qui m'a le plus scotché et donné envie de progresser dans l'aventure : non seulement les missions principales et une bonne partie des missions annexes bénéficient d'un scénario qui va vous happer (avec quelques moments cultes), mais on a aussi droit, systématiquement, à un petit bout de lore (via par exemple un petit truc à lire) pour expliquer le pourquoi du comment s'agissant de la plus banale des actions. Ce travail d'écriture phénoménal contribue évidemment à une immersion réussie, et à notre envie de continuellement poursuivre notre chemin. Ajoutez à cela la construction libre de votre personnage qui vous offre la possibilité de jouer vraiment différemment selon ce que vous préférez (ninja/assassin, piratage à distance, bourrinage avec des flingues voire carrément au corps-à-corps avec des katanas, etc.) et l'impact de vos décisions dans la teneur des dialogues voire le déroulé des missions, et vous obtenez avec [b]Cyberpunk 2077 le meilleur RPG qui soit du genre cyberpunk mais aussi sans doute un des meilleurs RPG tout court[/b]. Alors merci CDPR pour ce nouveau chef d'œuvre vidéoludique, qui n'a pas grand-chose à voir avec The Witcher 3 mais qui est tout aussi incontournable. Ma petite liste de reproches (certains seront, j'imagine, corrigés à l'avenir) : [list] [*]Même en 1.5 il subsiste des bugs ici ou là qui viennent perturber l'immersion : voitures/passants qui disparaissent ou se superposent, déplacements incohérents de véhicules ou de personnages, PNJ identiques, etc. [*]Avoir quatre vraies fins distinctes est intéressant mais je trouve assez abrupt d'être contraint à un choix clivant au moment de la dernière mission seulement. J'aurais préféré un déroulé du jeu plus fluide, avec un dénouement qui se construit au fur et à mesure de notre partie et de nos interactions avec les autres personnages. [*]On fini par s'y habituer dans les jeux modernes, mais l'IA dans Cyberpunk n'est pas fameuse, et cela se constate surtout quand vous jouez assassin/ninja ou [i]netrunner[/i] (pirate). Dans le premier cas, vous constaterez à quel point les adversaires sont aveugles, sourds et longs à la détente. Dans le second, les ennemis se font décimer sans chercher à s'enfuir, à se regrouper ou tout mettre en œuvre pour vous repérer. [*]Vos compagnons de route sont inutiles en combat. [*]Pacifica est un quartier vraiment sous exploité (le stade est inutilisé) et North Oak manque de cohérence avec ses 2-3 villas seulement. Il y a ausi toute une partie située sur une île à gauche de la carte qui n'est pas exploitée. [*]Dommage que le choix du background de notre personnage (corpo/nomad/street) n'influe que sur le tout début du jeu puis sur quelques répliques, souvent secondaires, dans les dialogues ensuite. [*]La conduite des véhicules n'est pas géniale, la plupart glissent. Je comprends qu'il faille que certaines voitures soient plus efficaces que d'autres mais faire de la tenue de route l'un des critères de sélection, je trouve ça dommage. [*]Il n'y a pas encore de NG+. [*]On n'échappe pas au poncif du "les grandes entreprises ce sont les grands méchants". [*]Le [i]level design[/i] est bluffant mais aussi perturbant, car on n'est pas habitué à autant de verticalité. Mais du coup parfois, on doit pas mal crapahuter voire se laisser tomber pour accéder à des endroits si on veut éviter tout un détour. [*]Les points d'intérêt se distinguent un peu trop facilement du reste de l'environnement qui est là pour servir de décor. Dommage que tous les bâtiments n'aient pas bénéficié du même soin. [*]Dans les lieux explorables, vous verrez d'emblée ce que vous pouvez y visiter : les étages ou/et pièces seront directement indiqués sur votre carte. C'est un brin dirigiste et cela nuit à l'immersion. [/list]