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Recent reviews by Dereck3o3

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7 people found this review helpful
56.9 hrs on record (12.8 hrs at review time)
Comme beaucoup j'ai acheté Sacred 3 durant les soldes et n'ayant jamais joué aux précédents j'ai donc évalué ce troisième opus pour ce qu'il est, un hack'n'slash à la sauce beat'em all, et non pas pour ce qu'il était jadis, un véritable jeu de rôle. Je vais donc essayer de rester le plus ouvert possible en lui donnant sa chance et ne pas directement lui attribuer une note "sanction" comme beaucoup l'ont fait. Que vaut concrètement ce nouvel opus ?

NOTE: [XXX-------] - 03/10 ~ FAILING!
Un jeu qui se voulait ambitieux, mais qui malheureusement est raté !

Muni d'un scénario complètement anecdotique dont je ferai l'impasse ici, Sacred 3 tient plus du beat'em all que du reste. Quatre avatars sont disponibles, plus deux par DLC. Tous sont archétypales et peu inspirés mais chacun disposent de ses propres compétences et équipements. Techniquement on est clairement devant un titre qui se voulait être un triple A. Du moins, on sent qu'il a été développé dans ce sens. Le moteur graphique est plutôt sympa et bien optimisé. Les décors sont assez beaux (quoi que un peu trop colorés à mon goût) et la 3D, sans être transcendante, est plutôt pas mal dans l'ensemble. Le tout est agréable à l'oeil et, sans grande surprise, propose une jouabilité orientée pour le gamepad. Oubliez donc le clavier/souris car c'est indéniablement un jeu console.

Vous l'aurez compris, Sacred 3 n'a plus grand-chose à voir avec ses prédécesseurs. C'est du bourrrrrinage dans toute sa splendeur dans un monde découpé en zones à couloirs et en arènes. Là où on aurait pu s'attendre à un bète beat'em all qui se résume à frénétiquement appuyer sur le bouton A, au contraire, ici on est face à un jeu plutôt technique. Certains adversaires par exemple sont munis de boucliers et ne pourront subir des dégats qu'une fois celui-ci détruit en utilisant une compéténce bien précise ou pourront voir leurs attaques spéciales déroutées par le biais d'une autre. C'est une idée intéressante et peut-être même le point fort du jeu surtout qu'une multitude d'autres intéractions de combat viennent s'ajouter à la liste comme par exemple l'opportunité d'attraper certains ennemis pour les lancer sur d'autres (ou mettre des coups de tête, c'est au choix), ou lorsque ceux-ci sont à terre et mourrant, l'opportunité de lancer un spectaculaire Finish Him ! C'est jouissif et bien pensé !

Chaque personnage accumule or et expérience qui serviront à débloquer de l'équipement ainsi que de nouvelles compétences passives et de nouveaux coups. En gros, pas de système de loot et hormis l'attaque de base et une esquive, vous devrez choisir avant chaque début de partie votre équipement et opter pour une compétence active, passive et une spéciale. C'est clairement un des points faibles du jeu. L'optimisation du personnage est complètement anecdotique. Son équipement se résume donc à une armure et à une arme qu'il sera possible d'améliorer avec le temps. Du coté des compétences c'est guère mieux. Même si chaqu'une d'entre-elle possède son propre arbre d'améliorations, c'est encore une fois le minimum syndical qui est proposé dans Sacred 3. Honnêtement, j'ai rarement vu un jeu proposant aussi peu d'options de personnalisation et affublé d'une aussi limitée progression du personnage. De ce coté là c'est une véritable déception.

Mais il y'a pire. Oh oui, croyez-moi sur parole ! L'humour dont font preuve les protagonistes durant toute l'aventure (et surtout cette maudite voix-off qui nous accompagne) est une catastrophe. C'est écrit par un enfant de huit ans et digne de figurer parmi les meilleurs blagues Carambar du siècle. Je ne vous cache pas que çà en devient très vite agaçant. L'horreur atteint son apogée lorsque vous vous apercevez qu'il n'est pas possible de les désactiver. Pourtant, techniquement les dialogues audio sont de bonnes qualités et intégralement en français. C'est vraiment dommage, surtout que les musiques composées par divers artistes sont dans l'ensemble plutôt pas mal et font honneur à Sacred 3.

L'intérêt de ce troisième opus est donc principalement son mode multijoueurs qui sauve le titre du nauvrage absolu. À plusieurs, le jeu en deviendrait presque "correcte". C'est d'ailleurs peut-être pourquoi il y a encore aujourd'hui autant de monde en ligne. Pas mal pour un jeu aussi détesté par la communauté. Jouable jusqu'à quatre en coop, la difficulté s'adapte en fonction du nombre de joueurs prenant part à la partie. Malheureusement, il n'existe pas de contenu spécifique à ce mode de jeu et c'est sur les mêmes zones à couloirs et arènes que vous vous défoulerez en compagnie de vos amis.

Je pense avoir été plutôt honnête dans cette review en vous disant ce je pensais de ce nouvel opus de la franchise Sacred. Franchement n'en attendez pas grand chose ! C'est malheureusement un jeu raté, excepté si vous aimez le genre et que vous recherchez un jeu "à petit prix durant les soldes Steam" pour jouer avec vos amis. Là, peut-être que vous trouverez un certain intérêt et apprécirez le jeu.. dans le cas contraire, passez votre chemin. Personnellement j'aurai plutôt tendance à vous conseiller "Gauntlet", lui aussi jouable en coop à quatre et empli d'un humour drôle (tout le contrairte de Sacred 3 en sommes). Faut tout de même reconnaître que tout n'est pas à jeter. Sa réalisation impéccable, ses musiques et ses deux trois bonnes idées liées aux combats par exemple. Malheureusement les points négatifs étant eux beaucoup plus nombreux, Sacred 3 est un jeu que je ne peux donc "pas" vous recommander, à moins que vous sachiez dans quoi vous vous aventurez !
Posted 7 April, 2017. Last edited 7 April, 2017.
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4 people found this review helpful
60.9 hrs on record
Presque déjà six ans que Dungeon Siege III est sorti ? Ah oui, quand même ! Faut dire aussi que ce troisième opus n'est pas vraiment devenu un incontournable avec le temps. Pour beaucoup il incarne même l'épisode de trop. J'ai donc de bonnes excuses pour ne pas l'avoir joué dès son lancement ! A l'origine développé par Gas Powered Games et scénarisé par le non moins talentueux Chris Taylor, c'est aujourd'hui grace à Square Enix et au studio de développement Obsidian (avec Richard Taylor à la tête du projet) que ce nouveau Dungeon Siege à la sauce "NextGen" nous revient. Clairement développé pour la 360/PS3 (nécessitant donc un gamepad compatible XInput sur PC), jouable en coop à quatre et techniquement quelque peu différent de ce que les joueurs avaient pu connaître par le passé, c'est donc avec une certaine méfiance que les fans l'ont accueilli. Alors, bon ou mauvais jeu ?

NOTE: [XXXXX-----] - 05/10 ~ GOOD!
Sympa, mais réalisé sans grande conviction !

Avec du recule, il est difficile d'être exhaustif et impartial quand on a joué et apprécié les deux précédents opus et ses extensions. Sans compter que les années n'ont pas arrangé les choses, même s'il faut reconnaitre que techniquement il était dans la moyenne des jeux qui sortaient en 2011 sur 360 et reste encore aujourd'hui plutôt agréable à l'oeil. Au contraire, ce qui choque au premier abord, c'est tous les changements techniques opérés par Obsidian. Tout ce qui faisait le charme de cette saga a disparu. Ne reste plus qu'un jeu ultra linéaire composé de zones à couloirs remplies d'adversaires qu'il faudra occire pour avancer vers la prochaine scène scriptée.

Scénaristiquement parlant, le joueur incarne un déscendant de la Légion annihilée trente ans auparavant par une certaine Jeyne Kassynder. Vous jouez donc un héritier, fils ou fille de la 10ème Légion, qui aura pour mission de reformer l'armée pour sauver Ehb. Les personnages jouables sont différents les uns des autres. Lucas, un guerrier adepte de l'épée/bouclier ou de l'épée à deux mains. Anjali, une archonte mystérieuse capable de se transformer en démon. Reinhart, un puissant arcaniste et Katarina, personnage énigmatique, experte des armes à feu. Vous ne pourrez donc pas créer votre propre héros, mais incarnerez un personnage haut en couleur qui au fil de l'histoire sera amené à rencontrer les autres protagonistes et à les intégrer à son groupe. Enfin.. "groupe" est un grand mot, car même si ces trois acolytes rejoindront votre cause vous ne pourrez vous faire accompagner que d'un seul à la fois, contrôlé par l'IA. Finie l'époque où vous pouviez jouer un groupe composé de quatre compagnons !

La jouabilité au clavier/souris est une horreur, un comble pour une saga née sur PC qui se voulait être un mixe entre hack'n'slash et Jeu de Rôle. Certe Obsidian a tout de même eu le bon sens d'ajouter quelques options spécifiques et la possibilité de redéfinir ses touches (après la sortie du jeu via une mise-à-jour) mais on reste clairement devant un titre développé pour la 360. Absolument tout dans Dungeon Siege III a été pensé pour le gamepad, l'inventaire, l'interface, les intéractions avec le décors, jusqu'au contrôle du héros et de la gestion de ses compétences. La bande son a été composée (sans grande conviction) par Jason Graves & Timothy Michael Wynn qui a récemment oeuvré sur The Darkness 2 & Xcom 2. Rien de transcendant donc, excepté les dialogues audio qui restent de bonnes qualités, et en français.

La progression de votre avatar reste constante durant toute l'histoire (sur 35 niveaux avec le DLC "Treasures of the Sun") et les objets abondants. Ils proposent une multitude de statistiques mais chaqu'un d'eux ne pourra être porté que par un personnage bien précis (sauf les bijoux). Hormis les armes qui ont droit à de sympathique effets visuels, les armures et vêtements ont tous le même skin, ou presque. L'évolution esthétique des personnages n'est pas très marquée et n'évolue que par quelques détails discrets. Les choix en matière de customisation se résument donc aux types de bonus ou d'afflictions que vous désirerez privilégier. Chaque protagoniste dispose au maximum de neuf compétences actives (et tout autant de talents passifs) arrangées sous forme de paliers déblocables. Vos choix se résumeront donc uniquement à définir l'ordre dans lequel vous voulez les débloquer. A terme, tous seront disponibles. Le système l'optimisation des objets basé sur la pose d'essences est intéressant, mais très classique. Pour finir, la durée de vie du soft est assez courte, comptez un peu moins d'une trentaine d'heures (incluant "Treasures of the Sun") pour boucler l'aventure. Certe un mode multijoueurs est bien présent et pourra à l'occasion allègrement ralonger ce temps de jeu, mais n'ayant personne sous la main et le ladder restant désespérément "vide", je n'ai donc pas pu tester ! Dommage !

Alooooors ? Bon ou mauvais jeu ? Aussi étrange que cela va vous sembler, j'ai plutôt bien apprécié ! Une fois le jeu bien en main vous vous laissez porter par l'histoire qui s'enrichit au grés de vos rencontres et de vos actions entrecoupée d'une multitude de combats qui, sur les boss du moins, vous donneront incontestablement du fil à retordre. Ce Dungeon Siege III n'est donc ni un bon, ni un mauvais jeu ! C'est juste l'histoire navrante d'une licence culte rachetée par un éditeur qui en confia le développement à un prestataire et qui, sans grande passion developpa un énième épisode. Concrètement, c'est dommage car cela aurait pu signifier le retour de cette saga sur le devant de la scène. Quand on voit ce qu'Obsidian est capable de développer quand ils le font avec passion (je pense à Pillars of Eternity & Tyranny) on est en droit de se demander ce qu'aurait pu être ce Dungeon Siege III s'ils avaient eu le temps, le financement nécessaire.. et les mains libres. Malheureusement ce ne fut pas le cas ! Le jeu a été boudé par les joueurs PC (et à juste titre), par les fans qui ne retrouvèrent pas en ce troisième épisode l'ame des précédents opus et complètement lambda sur console qui proposait déjà beaucoup mieux à la même époque, comme par exemple The Witcher 2 "Assassins of Kings", sorti la même année.

Quoi qu'il en soit, J'aimerai tout de même dire que Dungeon Siege III n'est pas totalement une déception comme certains veulent le faire croire dans les commentaires. Loin de là ! J'ai même plutôt bien aimé dans l'ensemble. En résumé, si vous êtes curieux (et pas trop exigeant car le jeu commence à dater) et que vous avez l'occasion de l'acheter à petit prix durant les soldes Steam, je ne peux que vous conseiller d'y jouer ! Vous passerez assurément un bon moment.. mais vous êtes prévenu ! Dungeon Siege III est un jeu qui n'a plus rien à voir avec ses prédécesseurs !!!

MISE-À-JOUR (04 Avril 2017) :

Je mets à jour ma review pour y apporter quelques petites corrections mineures, mais surtout car depuis sa parution j'ai pu terminer "Treasures of the Sun". Cette unique contenu additionnel est disponible à partir de la Grande Commanderie de la Légion à Stonebridge. Vous aurez donc l'occasion d'arpenter les zones arides et désertiques des régions isolées du Désert d'Aranoi. Là où un mystérieux commandant de la Légion aurait disparu trente ans auparavant en s'aventurant dans une ancienne abbaye. Ce nouvel environnement est sympa visuellement, mais le plus intéressant c'est ce que l'on apprend à propos du culte Azunite. Pour le reste c'est du très classique. Nivelage à la hausse, une multitude d'objets inédits et quelques nouvelles créatures viendront s'inviter à la fête. En résumé,"Treasures of the Sun" n'est pas un DLC indispensable mais reste néanmoins agréable à jouer. Je ne regrette donc pas de l'avoir acheté !
Posted 2 April, 2017. Last edited 3 April, 2017.
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29.5 hrs on record (7.9 hrs at review time)
Gauntlet, mon dieu ! ça ne me rajeunit pas tout çà ! J'avais dix ans lorsqu'Atari a commercialisé en 1985 la borne d'arcade. Une époque révolue où l'on trouvait des salles d'arcade un peu partout, des bornes dans les cafés et même dans les fêtes foraines. Ghosts'n Goblins, Pacman, Space Invaders, Commando et.. Gauntlet, la plus imposante de toutes les bornes d'arcade de l'époque car elle pouvait accueillir quatre joueurs en même temps, la position déterminant la classe jouée, tout le monde se chamaillant pour le stick vert, l'elfe. Que de bons souvenirs.. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai accueilli ce nouveau Gauntlet. Très méfiant car si le jeu était unique fin des années quatre-vingt il est aujourd'hui surreprésenté par le hack'n'slash. Que donnerait un nouveau Gauntlet face à un mastodonte tel que Diablo III ? C'est sur ce constat très critique que je l'ai donc acheté et que je profite de la sortie récente de la "Slayer Edition" pour en écrire le test.

NOTE: [######----] - 06/10 ~ APPROVED!
Gauntlet est un jeu fun, addictif et empli d'humour !

Gauntlet a été développé par Arrowhead Game Studios, connu en autres pour avoir réalisé Magicka en 2011 et The Showdown Effect en 2013. Le jeu reste fidèle à son prédécesseur et intègre des éléments qui faisaient tout son charme comme l'opportunité de jouer à quatre avec les classes d'origines, la destruction de la nourriture qui peut très vite devenir dramatique ou la Mort elle-même qui vous suit dans certains donjons. Les développeurs ne sont donc pas tombés dans le piège de la nostalgie ou du remake style Pixel-Art. Au contraire, Gauntlet est un jeu plutôt joli muni d'un Character Design vraiment sympa. L'humour entre les protagonistes est omniprésent et à mourir de rire, le tout localisé dans un bon français, audio compris. Techniquement le jeu intègre trois modes, une campagne composée d'une suite de donjons et d'arènes, le mode Infini qui permet de se mesurer à des hordes d'énemies sans fin et toujours plus coriaces et le mode Colisée qui propose aux joueurs un donjon journalier permettant de débloquer des objets d'ornementation (six arènes par saison). Tous ces modes sont jouables en solo ou en groupe composé de deux à quatre joueurs. Il est à noter que Gauntlet intègre en plus de son mode multijoueurs classique (intégrant un outils de "matchmaking" si vous n'avez personne sous la main) un mode Local/LAN, à l'ancienne. C'est devenu assez rare pour le mentionner. Ainsi que toute une série de Maîtrises sous forme de succès internes (en plus des succès classiques Steam).

Chaque héros est dissocié de l'autre et porte un équipement distinct qu'il vous sera possible de modifier avant le début d'un donjon. Vous pourrez ainsi allègrement customiser son arme, sa relique, son talisman ou même ses vêtements si le cœur vous en dit. Les objets de classes tels que la relique ou le talisman peuvent être optimisés contre rémunération. D'ailleurs les pièces d'or rammassées en jeu ne servant justement qu'à débloquer de nouveaux objets ou à les améliorer (excepté les capes qui se débloquent via le mode Colisée durant les différentes saisons). Récemment ce groupe de joyeux lurons s'est vu agrandi avec la venue d'un cinquième personnage, la Nécromancienne, adepte de l'invocation. Vendu sous forme de DLC (mais non localisée) elle intègrera parfaitement n'importe quelle composition de groupe. J'aimerai ajouter que Gauntlet est sorti il y a maintenant un an et que les développeurs continuent toujours à mettre le jeu à jour via divers correctifs et ajouts de contenu. L'édition Slayer et les Saisons faisant justement parti de ces derniers ajouts gratuits. C'est encore une fois assez rare et mérite d'être mentionné ! De même, une version Linux/SteamOS était prévue à l'origine mais il semblerait qu'elle soit aujourd'hui annulée, les développeurs préférant se concentrer sur les plateformes Windows et Playstation 4.

Gauntlet est donc un jeu très fun quand on y joue à quatre. Malheureusement ce n'est plus le cas en solo car il en devient très vite répétitif. N'ayant pas de système de loot à proprement parlé et de customisation avancée de l'équipement on arrive vite à en faire le tour surtout que la campagne de base, même si elle est différente pour chacune des classes, n'est composée que d'une trentaine de donjons et d'arènes. Le mode Infini de Gauntlet apporte l'aspect "compétitif" qui n'existait pas sur le jeu d'origine. Plus vous repousserez de vagues d'énemies, mieux vous serez classé. Ce mode de jeu a le mérite d'augmenter considérablement la durée de vie du titre. Histoire de garder un brin de nostalgie jusqu'au bout, j'aurai bien aimé que ce reboot soit acompagné par le jeu d'arcade d'origine et non pas juste muni d'un filtre (activable via les options) qui est complètement azbine. En conclusion, Gauntlet est un jeu réussi, qui certes, fait l'impasse sur près de vingt-cinq ans d'évolution du hack'n'slash mais qui reste très jouissif et amusant à quatre. C'est donc un jeu que je recommande non pas aux nostalgiques mais à ceux et celles qui aiment la coop sans prise de tête.
Posted 22 September, 2015. Last edited 22 September, 2015.
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590.1 hrs on record (117.9 hrs at review time)
Cinq mois, c'est le temps que j'ai attendu avant d'écrire cette review. Ah çà ! On peut dire que je l'attendais celui-ci ! Faut dire aussi qu'étant un fidèle de l'Infinity Engine, parcourant toujours la Côte des Epées et le Val de Bise j'en attendais pas moins et Obsidian ne m'a franchement pas déçu ! Si on exhorte le fait que le jeu était truffé de bogues à sa sortie, il a tout de même bénéficié d'un peaufinage tout particulier. Malheureusement les problèmes touchant les règles étant s'y nombreux j'avais estimé à l'époque qu'il était préférable d'attendre les premiers patchs avant de s'y jeter corps et âme. Les développeurs ont donc travaillé d'arrache-pied pour fournir un jeu le plus parfait possible tout en y intégrant de nouvelles mécaniques, d'ailleurs souvent en parfaite cohésion avec la communauté. On peut citer à titre d'exemple la nouvelle intelligence artificielle, le nouveau mode de reconnaissance mono-cible, l'ajout de nouveaux compagnons ou l'intégration du multiclassage. En gros, pour schématiser, Pillars of Eternity est comme un bon vin.. il s'affine au rythme des mises-à-jour et prend de la bouteille avec ses extensions. C'est donc le moment parfait pour sortir ma review !

NOTE: [##########] - 10/10

Commençons par le Lore ! Eora est un monde créé de toute pièce par Obsidian, largement influencé par Donjons & Dragons. Très classique dans sa conception, le background de Pillars of Eternity n'en demeure pas moins efficace. C'est de l'Heroic Fantasy comme je l'aime. L'histoire, les lieux, les personnages, les dieux, les batailles.. tout tient la route et l'ensemble forme un tout cohérent. Un univers vivant et complexe. Je serai peut-être un peu moins élogieux concernant le design des différentes races jouables. Là, les développeurs se sont lachés. Entre les Orlans, les Aumauas et les Divins, on sort des sentiers battus de l'Heroic Fantasy traditionnelle. Personnellement je n'aime pas trop ce choix artistique. J'aurai préféré que les développeurs restent sur une ligne plus classique, un peu comme celle qu'on pouvait voir sur les premiers artworks diffusés lors de la campagne Kickstarter. Concernant le scénario à proprement parlé, il est très bien amené. Grave sur les faits, mais peut-être pas aussi épique que je l'aurai imaginé, la trame scénaristique reste tout de même de très bonne facture. C'est bien écrit, avec un brin de maturité et l'intrigue est progressive. Les personnages rencontrés au cours de l'aventure ont tous du charisme et sont présentés avec intelligence et subtilité. Chacun d'entre-eux à une personnalité propre et une histoire qui les rends intéressant et attachant tout à la fois.

Les musiques (et l'ambiance sonore) de Pillars of Eternity ont été composées par Justin Bell, artiste reconnu pour avoir participé à des projets tels que Fallout new vegas, Dungeon Siege III ou SP: The Stick of Truth. Il a aussi travaillé sur des projets télévisuels et a fait un passage remarqué par la case cinéma sur des longs-métrages tels que Little Heroes 2 ou plus récemment, The Elephant in the Living Room. Composer les musiques d'un jeu comme Pillars of Eternity n'était donc pas une sinécure, surtout en ayant comme pré-requis d'être aussi proche que possible de l'ambiance musicale de sagas mythiques telles qu'Icewind Dale ou Baldur's Gate, sans y commettre le plagiat. Grandement influencé par le travail de Basil Poledouris et par l'ambiance sonore des derniers Elder Scrolls (en passant par les films The Lord of the Rings & The Hobbit), Justin Bell a su faire ressortir le coté magique de l'Heroic Fantasy dans ses morceaux. Une réussite haut la main ! Les musiques sont toutes d'une très grande qualité.. un temps très désuètes puis dans la seconde d'après épique au possible. C'est de loin un des meilleurs OST que j'ai eu l'occasion d'écouter. Coté arrangement, c'est là aussi la grande classe ! Tapis rouge, puisque la bande son a été jouée et enregistrée "en Live" par un orchestre classique et ceux, dans une qualité sonore irréprochable !

Concernant la localisation des textes, c'est souvent "le sujet de discussion qui fâche" et qui en devient très vite casse gueule quand on confie un travail à un sous-traitant, et à faible coût. J'ai encore en mémoire le génialissime Divinity Original Sin. Du tour-par-tour dans toute sa splendeur développé par le studio belge, Larian. Un grand jeu, sans aucun doute.. mais muni d'une des pires localisations que j'ai eu l'occasion d'avoir entre les mains. Ici, dans Pillars of Eternity, rien de tout çà ! La traduction des textes est très correcte et fut à plusieurs reprises corrigée et améliorée. Certes il reste encore de petites coquilles (genre le "arme à une mai" ou "armure intermédiair") mais dans l'ensemble, si on prend en compte la taille colossale des textes, on est face à une excellente localisation qui j'espère subira encore quelques petites modifications ici et là pour qu'elle en devienne 'exemplaire'. A propos des commentaires audio. Comme beaucoup, j'aurai bien aimé des dialogues audio en français. Mais faut être réaliste et je pense qu'il faut déjà s'estimer heureux qu'on ait eu les textes car c'était pas gagné (les langues autres que l'anglais faisaient parti d'un des paliers Kickstarter). N'oublions pas qu'une bonne VO vaudra toujours mieux qu'une mauvaise VF et là aussi, c'est réussi. Le jeu d'acteur est de haute volée et correspond à merveille aux caractères, aux sexes et à l'age des différents protagonistes.

Pillars of Eternity est donc le jeu qu'attendaient tous les fans de L'infinity Engine. Certain avaient même évoqué le nom de Baldur's Gate III et sincèrement ils n'exagèrent que très peu. Tout respire la bonne époque de Baldur's Gate et d'Icewind Dale.. de la conception du moteur graphique avec Unity, aux choix artistique et sonore.. tout a été mis en œuvre pour que les nostalgiques retrouvent en Pillars of Eternity l'ambiance et les sensations d'autrefois. Pour les autres, ceux et celles qui se sont initié(e)s par le biais de sagas telles que Skyrim, Risen ou The Witcher, je ne suis pas convaincu qu'ils verront en Pillars of Eternity le jeu qu'il est vraiment, "un monument". J'ai aussi particulièrement apprécié que l'aventure soit très régulièrement entrecoupée de petites saynètes à la façon "Livre dont vous êtes le Héros". Ils ont même été jusqu'à intégrer des artworks magnifiques en noir & blanc pour chacune d'elles. Ces petites interludes accroissent considérablement le coté "RolePlay" et apportent énormément à l'atmosphere générale du jeu.

En conclusion, Il m'est donc difficile de le recommander à tous tellement j'ai pu voir d'avis différents ici et là. Pourtant artistiquement parlant il n'y a rien à dire, il est ma-gni-fi-que. Les décors sont de toutes beautés et hormis les personnages qui ont été modélisés en 3D, tous les décors ont été dessinés à la main par des artistes talentueux (voir le making-of !). Je pense que la 3D Isométrique et les combats très techniques (parfois brouillons à l'écran) risquent tout de même d'en rebuter certains habitués à la 3D temps réel et à l'action pure et dure. En tout cas, me concernant.. Pillars of Eternity est un grand jeu de rôle qui mérite largement de figurer au panthéon des plus grandes fresques Heroic Fantasy au même titre que Baldur's Gate ou Icewind Dale !!!
Posted 20 September, 2015. Last edited 20 September, 2015.
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